José Anigo: "Je ne veux pas que les politiques récupèrent mon histoire"

Après le décès de son fils, victime d’un règlement de compte jeudi dernier, José Anigo se dit prêt à s’engager pour les cités de Marseille, dans une interview au quotidien "L’Equipe". Mais pas question de laisser les politiques s’emparer de l’affaire.

José Anigo se confie à L’Equipe après l’assassinat de son fils Adrien, dans un règlement de comptes à Marseille, le 5 septembre dernier. Le directeur sportif de l’OM demande à ce que les "amalgames pourris" entre le club et le décès de son fils s’arrêtent.

"Mon fils aimait le foot, il venait voir les matchs, mais il était à des kilomètres et des kilomètres de l’OM", déclare-t-il au quotidien sportif.

José Anigo, qui affirme avoir reçu un soutien "exceptionnel" du club, avait déjà reconnu les problèmes judicaires de son fils. Celui-ci devait être rejugé en mars prochain pour une série de braquages qui remonte à 2007.

Des actions pour les quartiers défavorisés

Le directeur sportif de l’OM dénonce les règlements de compte qui s’accumulent à Marseille: "Il y a beaucoup trop de morts dans cette ville. (…) Il faut que ça s’arrête". José Anigo s’est dit prêt à mener des actions dans les cités des quartiers nord, les plus défavorisées, pour lutter contre la violence.

"Si je demande à ce que l’OM s’implique, l’OM s’impliquera", avance-t-il. Mais pas question de laisser la classe politique récupérer le décès de son fils, sur fond de bataille pour les municipales 2014.

Réunis à la préfecture samedi dernier, les élus marseillais avaient annoncé des renforts supplémentaires "d’ici la fin de l’année". Jeudi 12 septembre, Ségolène Royal avait relancé la polémique d’une intervention de l’armée à Marseille.

Une plainte contre Canal+

José Anigo annonce par ailleurs qu'il va porter plainte contre Canal+ et les Guignols, après la diffusion d'un sketch sur l'assassinat de son fils. "On ne peut pas rire de tout et on ne plaisante pas avec la mort", explique-t-il.

Le dirigeant a également porté plainte contre X pour assassinat, auprès du procureur de Marseille.

A.D. avec AFP