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Police-Justice

Jonathann Daval jugé en appel pour dénonciation calomnieuse envers sa belle-famille

Jonathann Daval lors d’une conférence de presse à la mairie de Gray, le 2 novembre 2017

Jonathann Daval lors d’une conférence de presse à la mairie de Gray, le 2 novembre 2017 - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

Pendant l'enquête sur le meurtre de sa compagne Alexia Daval, Jonathann Daval a accusé à tort le beau-frère de cette dernière d'être à l'origine du meurtre. Il est jugé devant le tribunal correctionnel de Besançon (Doubs) ce vendredi 11 avril.

Un autre volet de l'affaire devant la justice. Condamné en 2020 à purger une peine de 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse Alexia Daval, Jonathann Daval comparaît à Besançon (Doubs) ce vendredi 11 avril, jugé en appel pour "dénonciation calomnieuse" à l'encontre de sa belle-famille.

À l'issue du procès en première instance, il avait été relaxé par le tribunal correctionnel. Selon lui, ces accusations n'étaient pas "spontanées" car elles avaient été prononcées lorsque Jonathann Daval était dans une situation de contrainte du fait de sa mise en examen, et ne constituent donc pas une infraction pénale.

La famille d'Alexia Fouillot, représentée par Me Gilles-Jean Portejoie, a décidé de faire appel au civil, ce qui explique la possibilité d'un nouveau procès.

La date avait d'abord été fixée au 14 mars, mais les parties civiles avaient demandé le renvoi de l'audience pour "modification de conclusions" et leur requête avait été acceptée.

"Pacte secret pour étouffer l'affaire"

Après avoir marqué le grand public en s'exposant en larmes face aux caméras, déclarant vouloir retrouver sa compagne et mettre la main sur son meurtrier, l'informaticien avait finalement reconnu l'avoir tuée dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à leur domicile en Haute-Saône et avoir transporté son corps en forêt avant d'y mettre le feu.

Pendant l'enquête, il s'était pourtant soudainement rétracté en 2018, affirmant que le beau-frère d'Alexia Daval, Grégory Gay, était en fait le véritable meurtrier de son épouse. Il avait prétendu que sa belle-famille avait noué un "pacte secret pour étouffer l'affaire".

Il a fallu attendre six mois pour que les parents de la victime parviennent à le faire craquer. Il a fini par avouer son mensonge lorsque sa belle-mère, Isabelle Fouillot, lui a montré une photo du chat qu'il avait adopté avec Alexia.

Interviewée en avril 2024 sur BFMTV, Martine Henry, la mère de Jonathann Daval, a déclaré que c'était "en partie" sa faute si son fils a accusé à tort Grégory Gay pendant l'enquête. "Je ne pouvais pas admettre que c'était lui, c'est partie de ma faute s'il a accusé" sa belle-famille, avait-elle affirmé.

Lors de son procès en première instance, Jonathann Daval avait une fois de plus reconnu le caractère mensonger de ses accusations. "Je tiens à m'excuser pour tout le mal que je leur ai fait", avait-il déclaré.

Elisa Fernandez