Jean-Louis Muller: "mon affaire c’est à la fois Outreau, Sécher, Dils"

DOCUMENT BFMTV - Acquitté jeudi dernier pour le meurtre de sa femme, le docteur Jean-Louis Muller s'exprime ce mercredi pour la première fois à la télévision. Il revient sur son "affaire pénale", qui est maintenant derrière lui.

Au terme d'un calvaire judiciaire qui lui avait valu deux condamnations à vingt ans de prison, Jean-Louis Muller a été définitivement acquitté le 31 octobre à Nancy de l'accusation de meurtre de sa femme en 1999. Dans un document exclusif BFMTV, le Dr Muller évoque son soulagement et revient également sur son affaire pénale.

"Une cicatrice"

"C’est le coup de poing dans le visage, ça y est c’est fini", lâche Jean-Louis Muller, soulagé. Pour la première fois à la télévision depuis son acquittement, le médecin laisse exprimer sa joie. "Dans la voiture quand vous avez le paysage qui défile, il défile dans le bon sens, il ne défile pas dans le sens maison d’arrêt mais plutôt votre maison à vous. Se dire ça, c’est énorme", exulte-t-il.

Il dit qu'il lui a fallu une petite semaine pour réaliser qu'il était "à la maison". Maintenant, "il s'agit de tourner la page". "Mon affaire pénale, elle est finie. Finie", répète-t-il, "Je peux tout mettre dans les cartons et tout ranger parce qu’il ne s’agit pas de vivre avec ça". Même s'il reconnait que cette affaire lui a laissé "une cicatrice", comme "tout événement majeur".

Me Dupont-Moretti "un magicien"

Comment trouver la force de tenir pendant une telle épreuve? Pour le Dr Muller, le soutien de ses proches a été "fondamental" dans cette affaire qu'il assimile à la fois à celles "d'Outreau, Sécher et Dils", mais "en couleur", nuance-t-il. "Avant c’était du noir et blanc et maintenant ils l’ont fait en couleur. Tout ce qu’il ne fallait pas faire dans une affaire criminelle, ils l’ont fait", commente l'acquitté.

Sa dernière confidence, elle concerne son avocat Maître Dupond-Moretti, qui remporte avec cet acquittement une nouvelle bataille judiciaire (la 120e, ndlr) . Le Dr Muller voit en lui "un magicien". qui s'est retrouvé "face à [la présidente du tribunal] qui avait du répondant (...) mais qui avait envie de rendre justice", conclut-il.