Isère: des enfants verbalisés pour oubli de carte de transport

Des écoliers isérois âgés de 8 à 10 ans ont écopé d'amendes de 70 à 86 euros pour ne pas avoir présenté leur carte de transport au chauffeur de leur bus scolaire.

Des enfants verbalisés au même titre que les adultes. Sept enfants âgés de 8 à 10 ans, scolarisés dans une école primaire de Cholonge, dans l'Isère, ont reçu des amendes, la semaine dernière, pour n'avoir pas présenté leur carte de transport à bord de leur car scolaire, rapporte Le Parisien, ce mercredi.

Cartes oubliées dans les cartables

Les enfants avaient pourtant une excuse: ils se rendaient à la cantine, située à trois kilomètres de l'école, et avaient oublié leurs cartes de transport dans leurs cartables, laissés dans la classe.

"Un contrôleur est monté pour contrôler nos cartes de transport. On était plusieurs à ne pas l'avoir car on l'avait laissée dans notre cartable, à l'école", explique ainsi un des enfants, âgé de 10 ans. "Un oubli, cela peut arriver. Le contrôleur nous a donné des amendes. Il avait l'air content de nous verbaliser. Il m'a fait un PV de 86 euros. Des enfants ont pleuré dans le car", poursuit-il.

Une punition qui a choqué les parents d'élèves. "Comment peut-on agir comme ça avec des enfants de 8 à 10 ans? Un avertissement verbal ou une petite note aux parents aurait largement suffi. Là, les enfants ont été traumatisés", estime ainsi la mère d'un des enfants.

Même avis du côté de la direction de l'école, qui explique que "les élèves concernés sont revenus stressés". "Deux ont pleuré", a précisé la directrice.

"Manque de tact"

Sollicité par Le Parisien, le conseil général de l'Isère a assumé cette décision. "On a toujours fait des contrôles et ça continuera", justifie ainsi Didier Rambaud, le vice-président chargé des transports.

"Il faut que les parents rappellent à leurs enfants qu'ils doivent toujours avoir leur carte sur eux", a-t-il ajouté, avant de reconnaître que le contrôleur avait "peut-être manqué de tact".

L'élu a précisé que les amendes seront annulées si les parents prouvent que les enfants disposaient bel et bien d'un abonnement à jour. Selon Le Parisien, les cartes de trois de ces élèves étaient périmées.