INFO BFMTV. Projet d'attentat terroriste dans la Sarthe: deux autres mineurs en garde à vue

Les deux mineurs, interpellés le lundi 8 septembre, sont toujours en garde à vue ce mercredi. Dans cette affaire, un adolescent de 17 ans est déjà mis en examen.

Deux nouvelles interpellations dans l'enquête sur un projet d'attentat terroriste dans la Sarthe. Un adolescent de 17 ans, suspecté d'avoir projeté des attentats jihadistes visant des ambassades, des bâtiments officiels ou des édifices publics de la Sarthe où il résidait avait déjà été interpellé, ce vendredi 5 septembre, à son domicile du Mans où il vivait avec ses parents.

Deux autres mineurs ont été interpellés et placés en garde à vue dans cette affaire, a appris BFMTV auprès du parquet national antiterroriste. Ils sont toujours en garde à vue ce mercredi. Celle-ci peut durer jusqu'à vendredi matin où ils pourraient être présentés à un juge en vue d'une mise en examen.

Selon les informations de BFMTV, c'est l'exploitation des supports numériques du premier mineur saisis en perquisition qui ont permis l'identification et la localisation des deux autres mineurs.

Recherche de complices

Dans cette affaire, le premier mineur mis en examen est acquis aux thèses de Daesh, selon une source proche du dossier. Il lui est reproché d'avoir préparé une action violente sur le territoire français au nom de cette organisation terroriste. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire, ce vendredi.

Les investigations ont mis en évident le fait qu'il recherchait différentes cibles, notamment des ambassades à Paris, le Parlement européen mais aussi des commissariats de police, des boîtes de nuit et des établissements scolaires.

"Il reconnaît en partie les faits qui lui sont reprochés, indique Dylan Slama, son avocat à BFMTV. Mais la question va être de savoir si quelqu'un n'a pas abusé de sa faiblesse, ne l'a pas manipulé. Il me semble plus perdu que dangereux."

Selon les informations de BFMTV, les enquêteurs ont notamment découvert des écrits sur lesquels le jeune homme avait listé les établissements susceptibles d'être visés avec à côté un nombre de litres pouvant correspondre à la quantité d'essence nécessaire pour incendier les lieux.

L'enquête a montré qu'il recherchait également à se procurer des armes et à rechercher des complices à associer à ses projets.

Des mineurs de plus en plus souvent impliqués

Depuis quelques mois, les acteurs de la lutte antiterroriste alertent sur la recrudescence, au moins depuis 2023, de l'implication de mineurs dans les affaires terroristes.

Selon les chiffres de l'Agence France Presse, 15 mineurs ont été impliqués en 2023 et dix-huit en 2024. L'interpellation des trois jeunes dont nous parlons porte à quinze le nombre de mineurs impliqués dans des dossiers terroristes depuis le 1er janvier 2025.

Vincent Vantighem