INFO BFMTV. Meurtre dans une mosquée du Gard: Olivier H. a été sorti de prison et hospitalisé en centre psychiatrique

La mosquée de la Grand-Combe, le 27 avril 2025 dans le Gard - Miguel MEDINA
Olivier H., l’homme suspecté d’avoir poignardé à mort Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard en avril dernier, a été extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de Perpignan et hospitalisé d'office au Centre psychiatrique de Thuir (Pyrénées-Orientales), ce vendredi 20 juin, a appris BFMTV de sources concordantes.
Ce transfert s'est déroulé en ambulance et sous haute surveillance. Ce Français de 20 ans, mis en examen et écroué pour "assassinat à raison de la race ou de la religion", a été escorté par quatre gendarmes des pelotons de surveillance et d'intervention (PSIG).
Selon une source proche de l’enquête, Olivier H., qui était jusqu'à présent maintenu à l'isolement, devrait faire un long séjour en psychiatrie.
Une "envie obsessionnelle de tuer une personne"
Cet internement d’office ravive les débats sur l’état psychiatrique d’Olivier H., un point extrêmement sensible depuis le début de cette procédure. Rapatrié en France après une courte cavale en Italie, le suspect ne s’est jamais pleinement expliqué sur l’assassinat d’Aboubakar Cissé, musulman de 22 ans, qui avait reçu 57 coups de couteau dans l’enceinte d’une mosquée de Grand-Combe. Un meurtre d’une sauvagerie inouïe.
Le suspect a reconnu les coups, mais il a nié avoir agi par haine de l’islam. La procureure de Nîmes, Cécile Gensac, avait expliqué au cours d'une conférence de presse que le suspect était animé par une "envie obsessionnelle de tuer une personne".
"Je n’étais pas avisé de ce transfert et je remercie les médias de m’en avoir informé", ironise son avocat, Me Adrien Gabeaud, joint par BFMTV. "Cette hospitalisation sous contrainte entraîne ipso facto une levée d’écrou, c’est-à-dire qu’Olivier H. sort du giron pénitentiaire et de la détention provisoire. Les juges ne prennent ce genre de décision qu’à la suite d’une expertise psychiatrique", ajoute l'avocat.
D’après lui, Olivier H. a reçu à la maison d’arrêt la visite de psychiatres et de psychologues qui auraient confirmé le diagnostic de schizophrénie posé par les médecins italiens. Sollicité, le parquet de Nîmes n’a pas réagi.