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INFO BFMTV. L'influenceur algérien "Doualemn" est à nouveau libre

L'influenceur algérien "Doualemn" à son arrivée au tribunal de Montpellier le 24 février 2025

L'influenceur algérien "Doualemn" à son arrivée au tribunal de Montpellier le 24 février 2025 - Sylvain THOMAS © 2019 AFP

Faute d'accord avec le gouvernement algérien, Boualem Naman est arrivé au bout de la durée légale maximum de 90 jours pour sa rétention administrative en France.

"L'influenceur" Doualemn, de son vrai nom Boualem Naman, est ressorti du Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) ce mardi 17 juin à 18 heures. Il est arrivé au bout de la durée légale maximum de 90 jours, période pendant laquelle les autorités françaises ne sont pas parvenues à l'expulser, faute d'accord avec l'Algérie.

"Mon client est juridiquement expulsable depuis 3 mois mais il ne l'est pas diplomatiquement à cause des relations entre la France et l'Algérie", réagit son avocat Me Jean-Baptiste Mousset. L'influenceur de 60 ans est libre mais assigné à sa résidence de Montpellier "dans des conditions strictes" explique son avocat sans rentrer dans le détail.

S'il est sorti du CRA, l'homme est toujours en situation irrégulière en France, en effet les derniers arrêtés du ministère de l'Intérieur lui ont retiré son titre de séjour et ont demandé son expulsion. Ces arrêtés sont toujours contestés par ses avocats qui attendent de passer devant le Tribunal administratif.

"Il est contraint mais libre"

Début janvier, l'influenceur avait été placé en CRA après que l'Intérieur avait signé un arrêté d'expulsion contre lui le 7 janvier. Le ministère lui reprochait, comme à d'autres influenceurs algériens au même moment, ses propos tenus sur sa chaine Tiktok où il appelait à "donner une sévère correction" aux opposants au régime algérien.

Doualemn avait été libéré fin janvier en raison de problèmes de procédure soulevés par le tribunal administratif. L'influenceur était ensuite condamné le 6 mars à cinq mois de prison avec sursis pour "provocation non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit".

Ensuite, le 20 mars, l'homme était de nouveau arrêté et placé en CRA après que le ministère a pris un nouvel arrêté d'expulsion. 90 jours plus tard, faute d'avoir réussi à l'expulser vers l'Algérie, Doualemn est donc libre.

Selon son avocat, sa rétention l'a beaucoup affecté. "Psychologiquement c'est difficile", indique-t-il à BFMTV, ajoutant, soulagé: "Il est contraint mais libre".

Maxime Brandstaetter