Indre-et-Loire: le profil inquiétant de l'homme mis en examen pour la tentative d'enlèvement d'une collégienne

Le suspect a été mis en examen pour "tentative d'enlèvement", "refus d'obtempérer" et "blessures involontaires avec délit de fuite" après avoir essayé de kidnapper une collégienne de 13 ans à Nouans-les-Fontaine (Indre-et-Loire), mardi 13 mai.

Après son placement en garde à vue, le suspect de la tentative d'enlèvement d'une collégienne dans l'Indre-et-Loire a été mis en examen et placé en détention provisoire ce vendredi 16 mai, annonce la procureure de Tours dans un communiqué sur X.

Mardi vers 7h45, à bord d'un camping-car de location, il avait tenté en vain de kidnapper une jeune fille âgée de 13 ans qui se rendait au collège, à Nouans-les-Fontaine.

La gendarmerie, avisée des faits aux alentours de 9 heures, a déployé des moyens conséquents, avec des gendarmes venus d’Indre-et-Loire, du Loir-et-Cher, de l’Indre et de la Vienne. Vers 11h50, un camping-car correspondant à la description était aperçu par les gendarmes à Saint-Aignan (Loir-et-Cher). Mais le conducteur a refusé d'obtempérer. Il s'est déporté volontairement sur l'autre voie de circulation et a percuté un autre camping-car dans lequel se trouvaient 3 personnes âgées, blessées légèrement, a appris BFMTV de source proche de l'enquête.

Aux alentours de 12h15, un camping-car correspondant à la description donnée par les témoins a été localisé sur un parking, toujours à Saint-Aignan. L'homme a été interpellé, blessé, puis hospitalisé durant deux jours, explique le parquet de Tours.

Des écrits mentionnant des actes sexuels retrouvés

En raison de son hospitalisation, le suspect a pu être entendu par les enquêteurs à partir de jeudi. Entre temps, une perquisition à son domicile, à Châteauroux (Indre) et la fouille de son camping-car ont permis de mettre au jour des éléments inquiétants, notamment des "écrits masnuscrits mentionnant des actes de nature sexuelle", a indiqué ce vendredi la procureure Catherine Sorita-Minard.

Ont aussi été saisis "près de 24.000 euros en numéraire, une dizaine de bombes lacrymogènes, 3 pistolets à impulsion électrique, 3 cartes nationales d'identité, 2 passeports, 3 permis de conduire" (tous à son nom), deux caméras et des colliers de serrage type serflex en grande quantité.

Du matériel informatique et téléphonique a également été saisi et doit être exploité. Des saisies numériques ont également été effectuées, ainsi que des investigations bancaires et téléphoniques.

Il nie avoir voulu enlever la collégienne

En garde à vue, cet homme né en 1992 a déclaré vivre seul, sans compagne ni enfant, et a précisé qu'il touchait l'allocation-chômage. En ce qui concerne les faits qui lui sont reprochés, il raconte avoir demandé à la collégienne de l'aider pour un problème de porte, à la suite de quoi la jeune fille serait montée d'elle-même dans le véhicule. Il admet lui avoir mis un coup de taser à cette occasion, mais sans avoir l'intention de l'enlever.

Selon les dires de la famille de la jeune fille, l'homme aurait prétexté avoir son enfant coincé dans les toilettes et forcé sa victime de 13 ans à monter à bord du camping-car.

Les investigations se poursuivent pour tenter de savoir si le suspect pourrait être lié à d'autres affaires similaires. Pour l'heure, on sait simplement qu'il a déjà eu affaire à la justice en 2022 pour des faits d'une nature différente.

Déféré ce vendredi, l'individu a été mis en examen pour "tentative d'enlèvement", "refus d'obtempérer" et "blessures involontaires avec délit de fuite". La procureure a également demandé son placement en détention provisoire.

"L'association d'aide aux victimes a été mobilisée pour apporter aide et assistance à la jeune victime et sa famille", a conclu Catherine Sorita-Minard.

Elisa Fernandez