Incendie d'un gîte en Charente: les recherches ont repris dans les décombres pour retrouver la dernière personne portée disparue

Un pompier après l'incendie du gite accueillant des personnes handicapées, à Montmoreau, le 28 juillet 2025 - Philippe LOPEZ © 2019 AFP
Une victime de l'incendie toujours portée disparue. Les recherches ont repris ce mardi 29 juillet au matin dans les décombres d'un gîte pour adultes handicapés, à Montmoreau en Charente.
La structure a pris feu ce lundi, provoquant la mort de quatre personnes et la disparition d'une cinquième. La ministre chargée du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, a évoqué "une personne supplémentaire dont on a la très forte présomption évidemment qu'elle est dans les décombres".
L'identification des corps retrouvés se poursuit en parallèle. Seule une victime a pu être formellement identifiée car c'est une personne qui a fait un arrêt cardio-vasculaire en sortant du bâtiment, sans être brûlée.
Les victimes sont la propriétaire de cet ancien corps de ferme isolé, entouré d'arbres et d'un champ de tournesols, et trois personnes en situation de handicap, dont une dame de 60 ans, a précisé lundi la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq.
Quatre autres victimes avaient été évacuées vers l'hôpital, sans pronostic vital engagé.
Un gîtes "aux normes"
L'origine du feu demeure à ce stade indéterminée. "Ce gîte n'était "pas soumis à déclaration ni à contrôle de commission de sécurité", puisqu'il recevait moins de 16 personnes handicapées, mais il "avait été visité par les services de l'État il y a deux ans et avait reçu un avis favorable", a indiqué le secrétaire général de la préfecture et sous-préfet d'Angoulême, Jean-Charles Jobart
"Il y avait les détecteurs de fumée, les extincteurs incendie, les couvertures antifeu. Donc, au moment du contrôle, il y a deux ans, tout était aux normes", a-t-il ajouté.
Cet incendie survient un peu moins de deux ans après celui qui avait fait 11 morts dans une ancienne grange transformée en gîte accueillant des personnes en situation de handicap léger à Wintzenheim (Haut-Rhin), près de Colmar. L'incendie avait engendré un débat national sur la sécurité des séjours adaptés aux personnes handicapées, lorsqu'il était apparu que le gîte n'était pas conforme aux normes. La gérante du gîte avait été mise en examen pour "homicide involontaire".