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Police-Justice

"Il se faisait massacrer devant moi": une maman témoigne de la rixe dont a été victime son fils à Villejuif

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TÉMOIGNAGE BFM PARIS - Dans la commune de Villejuif, qui connaît régulièrement de rixes entre bandes, une maman a décidé de témoigner des violences dont a été victime son fils. Le 7 avril dernier, il est roué de coups et blessé par plusieurs individus.

Le 7 avril dernier à Villejuif, dans le Val-de-Marne, une violente rixe oppose plusieurs dizaines de jeunes de bandes rivales. Au cours de la bagarre, cinq personnes sont blessées. Parmi elles, le fils de Betty, qui a assisté au passage à tabac de son fils.

Ce dimanche soir-là, il est environ 22h45 quand cette infirmière rendre chez elle, accompagnée de son fils de 19 ans, venu la chercher au travail. Au pied de leur immeuble, ils sont pris à partie par une bande de jeunes, qu'ils affirment n'avoir jamais vu.

"J'ai vu une énorme barre de fer qui venait en plein sur moi. Il y en a un qui l'a retenue en disant 'non arrête, tu vois pas que c'est une daronne'. Mais mon fils en voyant la barre de fer a réagi. Il a dit 'vous faites quoi, touchez pas à ma mère'. Et c'était trop tard, c'était parti", raconte Betty à BFM Paris. 

"Je ne pouvais rien faire à part hurler"

Son fils est projeté à terre, roué de coups par 15 personnes, le tout sous les yeux de Betty. Certains agresseurs la retiennent pour qu'elle ne puisse pas intervenir. 

"Ils étaient là en train de taper, de taper, de taper, coups de poing, de pied. Une fois au sol dans la tête, dans le dos, dans les jambes, à je ne sais pas combien contre quelqu'un qui n'a aucune défense (...). Je ne pouvais rien faire, il se faisait massacrer devant moi et je ne pouvais absolument rien faire à part hurler", poursuit Betty.

La peur de croiser ses agresseurs

Souffrant de multiples hématomes, son fils est transporté à l'hôpital. Depuis, Betty et lui vivent dans la peur de croiser à nouveau leurs agresseurs.

"Pendant plus de 15 jours on dormait les portes ouvertes entre les deux chambres pour pouvoir s'entendre, la chienne à la porte. On a installé une batte de base-ball à l'entrée dans le couloir... Ca ne fera peut-être pas grand chose, mais c'est chez nous et on ne se sent pas en sécurité", déplore cette habitante. 

Après cette rixe, onze personnes originaires de la commune voisine de Champigny-sur-Marne ont été arrêtées. Leur procès doit avoir lieu le 30 septembre. 

Raphaël Maillochon avec Carole Blanchard