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Police-Justice

« Il les a tués de sang-froid et est parti tranquillement »

Jeudi dernier à Montauban, deux militaires ont été tués en pleine rue.

Jeudi dernier à Montauban, deux militaires ont été tués en pleine rue. - -

Malgré les témoignages et les images de vidéosurveillance, les enquêteurs recherchent toujours l'homme qui a abattu trois militaires et en a grièvement blessé un autre, à Toulouse et à Montauban. « J’ai vu du sang et je me suis mise à courir », témoigne Martine, encore choquée.

Toutes les polices sont toujours à la recherche de l'homme qui a abattu trois militaires et en a grièvement blessé un autre (toujours entre la vie et la mort) à Toulouse et à Montauban. Aucune piste n'est écartée par les nombreux enquêteurs mobilisés pour cette affaire exceptionnelle. Ils disposent d'une dizaine de témoignages, d'images de caméras de vidéosurveillance pour Montauban, d'un chargeur de l'arme utilisée et des douilles abandonnées sur place.
Le mobile de l'homme reste une énigme. Les enquêteurs n'ont pas encore retrouvé l'individu et rien ne semble lier les quatre soldats visés.

« J’ai la trouille… C’est un monstre ! »

Encore choquée, Martine, une habitante de Montauban, témoigne ce lundi matin sur RMC. Sur les lieux de la fusillade jeudi, elle a croisé le regard du tueur. Elle a expliqué aux enquêteurs qu'il aurait un tatouage sur le visage. Un détail qui l'a beaucoup marquée : « Je suis sortie du bureau de tabac, j’ai vu ces trois militaires par terre, j’ai vu du sang et je me suis mise à courir. J’ai alors heurté un monsieur qui partait tranquillement et il s’est retourné. C’est lui qui venait de commettre l’acte. Il était très calme, contrairement à moi qui étais totalement paniquée. Ce monsieur me fait peur ; j’ai la trouille. Quand on est capable de commettre le meurtre qu’il a commis, de sang-froid comme il l’a fait… C’est un monstre ! ».

Il connaissait parfaitement son itinéraire

Grâce aux images enregistrées par les 46 caméras de vidéosurveillance de la ville de Montauban et saisies par les policiers, on peut dire que le tueur a emprunté un itinéraire qu'il semblait parfaitement connaître : des petites rues de la ville l’ont conduit en bordure du Tarn, puis vers la sortie de Montauban, "plus au sud", comme l'avait indiqué le procureur de la république vendredi dernier. Ensuite, selon un témoignage, il a été localisé quelques minutes plus tard, route de Corbarieu : un automobiliste parle d'un scooter qui passe à très vive allure...
Puis, plus aucune trace sur les caméras ou grâce à des témoins visuels. L'homme circulait sur un scooter Yamaha puissant, portait des vêtements sombres et un casque noir. Les enquêteurs disposeraient également d'images qui permettent de reconstituer le scénario détaillé de l'exécution.

Une cérémonie à la mémoire des soldats tués aura lieu mardi ou mercredi dans la caserne du 17e RGP en présence du Premier ministre et, peut-être, du président de la République.

La Rédaction, avec Jean-Wilfrid Forquès