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Police-Justice

Ibrahim Maalouf entendu pour des soupçons "d'atteinte sexuelle" sur mineure

Ibrahim Maalouf en juin 2015 à la Fête de la musique à Paris.

Ibrahim Maalouf en juin 2015 à la Fête de la musique à Paris. - Kenzo Tribouillard - AFP

Selon Le Parisien, le trompettiste a été entendu pour des textos et un baiser sur les lèvres adressés à une adolescente âgée de 14 ans au moment des faits.

Il ne s'explique pas son geste et a demandé pardon. Voilà ce qu'Ibrahim Maalouf, le célèbre trompettiste de jazz césarisé la semaine dernière aurait expliqué, rapporte Le Parisien, pendant sa garde à vue à la sûreté territoriale du Val-de Marne. Les faits reprochés qui remontent à 2013 consistent à l'envoi de textos à la jeune fille âgée de 14 ans au moment des faits et d'un baiser sur les lèvres toujours selon le quotidien. C'est à l'issue d'un stage dans studio d'enregistrement du musicien, à Ivry-sur-Seine, qu'un baiser avait été échangé.

Le trompettiste, aujourd'hui âgé de 36 ans, aurait également envoyé un SMS à la collégienne dans lequel il lui demande de prendre une photo d'elle nue, selon Le Parisien, une information que n'était pas en mesure de confirmer la procureure.

Une qualification différente de celle d'agression sexuelle

Toujours selon le journal, Ibrahim Maalouf qui reconnaît les faits, aurait pu être jugé selon la procédure dite du "plaider-coupable" où le mis en cause reconnaît préalablement sa culpabilité. Une procédure plus discrète que celle finalement choisie par le parquet qui a décidé de "poursuivre l'enquête", selon la procureure de Créteil, Laure Beccuau. "La qualification d'atteinte sexuelle est différente de l'agression sexuelle car elle implique le consentement de la victime mineure", a précisé la magistrate. 

Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte déposée par les parents de la jeune fille en janvier 2016."Il a évoqué un acte unique qu'il a immédiatement regretté", a commenté Laure Beccuau. Dans "un état psychologique compliqué", l'adolescente, "qui était dans une relation d'admiration face à son idole", doit être à nouveau entendue "pour l'interroger sur les déclarations de l'artiste", a-t-elle ajouté.

De tels faits peuvent être sanctionnés d'une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

D. N.