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Police-Justice

Hauts-de-Seine: un pasteur évangélique jugé aux assises pour viols

Les perquisitions fiscales peuvent être contestées en justice

Les perquisitions fiscales peuvent être contestées en justice - AFP

Le prêcheur menaçait ses victimes de "châtiments divins" si elles refusaient d'avoir des relations sexuelles avec lui.

Il est accusé d'avoir menacé ses victimes d'une punition divine si elles refusaient des rapports sexuels avec lui. Un pasteur évangélique est jugé à partir de lundi par la cour d'assises des Hauts-de-Seine pour les viols de huit femmes, membres de sa communauté religieuse.

Ce pasteur de 39 ans comparaît pour des viols avec circonstance aggravante - l'autorité conférée par ses fonctions - qui se seraient produits entre 2010 et 2018 contre des femmes âgées de 17 à 28 ans à l'époque des faits qui lui sont reprochés. Cinq de ces fidèles ont décidé de se constituer partie civile.

"Un prophète doté de pouvoirs surnaturels"

Abraham M. nie ces accusations. Il reconnaît des rapports sexuels avec la plupart des plaignantes mais assure qu'ils étaient consentis. Pendant l'enquête, il a affirmé que ces plaintes relevaient d'un "complot" ourdi par d'anciennes maîtresses "jalouses".

Pour l'accusation, ce pasteur franco-ivoirien, fondateur d'une église située à Villeneuve-la-Garenne, "était considéré comme un véritable 'prophète' doté de pouvoirs surnaturels transmis par Dieu". En garde à vue, il s'est lui-même présenté comme un "prêcheur doté de talents prophétiques".

Verdict le 24 septembre

La cour d'assises devra déterminer au cours des débats si cet homme au casier judiciaire vierge, décrit comme charismatique, exerçait bien une emprise morale sur ces jeunes femmes, qui pour beaucoup d'entre elles vivaient avec lui.

De nombreuses accusatrices ont décrit des pressions, affirmant que le pasteur justifiait les viols par "la volonté de Dieu" et les menaçait de "châtiments divins" si elles refusaient ses avances sexuelles. L'homme a été placé en détention provisoire à sa mise en examen en mai 2018.

Contactés par l'AFP, les avocats de la défense et des parties civiles n'ont pas souhaité s'exprimer avant le début de l'audience. Le verdict doit être rendu le 24 septembre.

François de La Taille avec AFP