Haute-Savoie: un jeune "proche de la mouvance 'incel'" blessé par des gendarmes qu'il menaçait avec un couteau

Des gendarmes ont blessé dimanche par balle un jeune de 17 ans à une jambe, qui les menaçait avec un couteau à Meythet, près d'Annecy (Haute-Savoie), a indiqué le parquet d'Annecy.

L'intervention des militaires à la mi-journée a découlé d'une "alerte" de la plateforme gouvernementale de signalement de contenus et comportements en ligne illicites, Pharos. Durant un live TikTok, le jeune homme "menaçait de s'en prendre à des femmes avec un couteau", explique la procureure Line Bonnet dans un communiqué.

"Connu pour être proche de la mouvance 'Incel' (des hommes considérant qu'ils seraient célibataires à cause des femmes qui ne veulent pas d'eux, ndlr), l'auteur de la vidéo a été "très rapidement localisé" par les gendarmes de Meythet, qui avaient reconnu les lieux sur les images, a ajouté la magistrate.

Les militaires, dont le nombre n'a pas été précisé, ont alors approché le jeune homme sur une place du centre-ville et "à leur vue", il a sorti "de son sac un couteau et se montrait menaçant". "Les gendarmes faisaient usage d'un taser et d'une arme à feu pour le maîtriser", détaille encore le document.

"Pour rassurer la population"

Touché à une jambe "par une balle", sans que jours soient en danger, le mis en cause, "aux fragilités psychologiques importantes", a recueilli de "premiers soins" par les mêmes gendarmes avant d'être "transporté à l'hôpital", selon la même source.

Juste après l'incident, des patrouilles de la gendarmerie ont été mises en place dans la ville "pour rassurer la population", a ajouté pour sa part la préfecture de la Haute-Savoie. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet d'Annecy.

La première l'est pour "provocation directe à un acte de terrorisme commise au moyen d'un service de communication au public en ligne", "menace de mort" et "apologie du terrorisme". Elle a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de la direction interdépartementale de la police nationale de Haute-Savoie.

La seconde a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry (Savoie) pour "violences avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique", selon la procureure.

C.Bo. avec AFP