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Police-Justice

Guyane: quatre enfants d'une même famille retrouvés morts après le chavirement de leur pirogue

Des bateaux font circulant sur le fleuve Maroni le 13 octobre 2022

Des bateaux font circulant sur le fleuve Maroni le 13 octobre 2022 - Jody AMIET / AFP

La pirogue taxi circulait sur le fleuve Maroni, officiellement non-naviguable, mais emprunté quotidiennement par des milliers de personnes.

Terrible drame familial en Guyane. Les corps de quatre enfants d'une même fratrie ont été retrouvés entre le dimanche 24 et le lundi 25 décembre, sur le fleuve Maroni, après le chavirement d'une pirogue, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et d'élus.

La pirogue, partie de Maripasoula, se rendait à Saint-Laurent-du-Maroni via le fleuve, frontalier du Suriname, et transportait "une vingtaine de personnes" selon le maire de Grand-Santi Félix Dada.

Elle a chaviré alors qu'elle descendait le saut (rapide) Poli Goudou, connu pour sa "dangerosité", situé à une trentaine de minutes de Grand-Santi, a-t-il précisé.

Quatre enfants d'une même fratrie

Tous les passagers de la pirogue ont réussi à rejoindre la rive, sauf les quatre enfants. Dimanche, trois premiers corps ont été retrouvés avant que le quatrième ne le soit également lundi.

Le colonel Laurent Rouchouse, numéro 2 de la gendarmerie en Guyane, a indiqué qu'il s'agissait de quatre frères et sœurs de la même fratrie, mais n'a pas pu préciser l'âge des victimes. Leurs corps ont été restitués à la famille pour permettre les obsèques, a précisé la gendarmerie, alors que le parquet a ouvert une enquête pour homicides involontaires.

L'accident est survenu samedi après-midi, mais les autorités n'ont été alertées que vers 19h. Elles ont immédiatement engagé l'hélicoptère de la sécurité civile afin de rechercher les disparus. Les gendarmes n'ont pu se rendre sur place rapidement faute de piroguier disponible pour transporter les militaires en toute sécurité, selon le colonel Rouchouse.

Le fleuve Maroni est officiellement non-navigable à cause de l'absence d'aménagements pour la navigation. Mais il est dans les faits emprunté quotidiennement par des milliers de personnes qui ont peu d'alternatives pour se déplacer dans cette partie isolée de la Guyane, non-desservie par le réseau routier, où seuls de petits avions circulent en plus des pirogues, plus nombreuses et moins chères.

B.F avec AFP