Grenoble: amputé d'une jambe pour une fracture mal soignée, il porte plainte contre l'hôpital

Un chirurgien s'apprête à opérer un patient. (Photo d'illustration). - Martin Bureau - AFP
Comment une simple fracture a-t-elle pu conduire à l'amputation de la jambe d'un jeune homme de 20 ans? C'est la réponse à laquelle va maintenant devoir répondre la justice. Comme le rapporte France soir, un étudiant en BTS de tourisme et employé d'un complexe sportif à Eybens, dans la banlieue de Grenoble, a joué de malchance. Le 7 février, Thomas Veyret commence par se blesser alors qu'il fait des exercices de trampoline sur son lieu de travail. Il a, comme le décrira un employé de la salle de sport aux secours, "la jambe à l'équerre".
Selon Le Parisien, le médecin joint par téléphone l'enjoint à "essayer de remettre sa jambe dans l'axe". Souffrant le martyre, et devant l'impatience de son interlocuteur qui lui aurait dit, "va doucement, mais j'attends depuis un moment là", le jeune homme s'exécute.
L'examen prescrit à 3 heures réalisé à 10
Deuxième acte. Le blessé arrive à l'hôpital. Il se voit prescrire un angioscanner à 3 heures du matin. Il est réalisé à 10 heures, soit 7 heures plus tard et selon le rapport médical, ne révèle pas que l'artère du genou a été "arrêté net". Malheureusement, cela signifie que la jambe n'est plus correctement irriguée.
Troisième acte, le patient est opéré le 8 février. Le chirurgien se rend compte que la jambe est très endommagée et note "un risque d'amputation majeur dans les prochains jours".
Quatrième et dernier développement: l'amputation. Une semaine plus tard, l'odeur dégagée par la jambe est nauséabonde. "J'avais de la fièvre, je souffrais le martyre. Je n'avais qu'une envie: ne plus subir ça. (...) Je n'avais pas le choix. J'ai choisi de vivre", explique le jeune homme.
Pour toute cette série de négligences, l'étudiant a porté plainte contre le CHU de Grenoble. Selon son père, Thomas garde de la "rancœur" contre l'équipe soignante mais continue "à aller de l'avant".