BFMTV
Police-Justice

Georges Tron toujours en garde à vue

L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, mis en cause par deux femmes pour abus sexuels, était toujours en garde à vue mardi à la police judiciaire de Versailles et pourrait être confronté à ses accusatrices. /Photo d'archives/REUTE

L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, mis en cause par deux femmes pour abus sexuels, était toujours en garde à vue mardi à la police judiciaire de Versailles et pourrait être confronté à ses accusatrices. /Photo d'archives/REUTE - -

PARIS (Reuters) - L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, mis en cause par deux femmes pour abus sexuels, était toujours en...

PARIS (Reuters) - L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, mis en cause par deux femmes pour abus sexuels, était toujours en garde à vue mardi à la police judiciaire de Versailles et pourrait être confronté à ses accusatrices.

Une adjointe de Georges Tron à la mairie de Draveil (Essonne), qu'il dirige, accusée d'avoir participé aux abus sexuels, a également été placée en garde à vue mardi.

La suite de la procédure sera déterminée dans la journée, a déclaré à Reuters le procureur d'Evry Marie-Suzanne le Quéau.

Elle dispose de deux options procédurales après la garde à vue prolongeable jusqu'à mercredi : une remise en liberté avec poursuite de l'enquête préliminaire sous contrôle du parquet ou une ouverture d'information judiciaire avec présentation à un juge d'instruction.

Après son départ du gouvernement, Georges Tron reviendra automatiquement à l'Assemblée à son ancien poste de député cet été, avec une immunité parlementaire qui empêchera toute mesure coercitive telle que contrôle judiciaire ou détention, sauf autorisation du bureau de l'Assemblée.

Georges Tron a présenté le 29 mai sa démission du gouvernement français, qui avait agi rapidement pour en finir avec une affaire embarrassante après l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol aux Etats-Unis.

L'enquête préliminaire pour agression et viol a été ouverte à la mi-mai après les plaintes de deux anciennes employées municipales qui expliquent avoir subi des abus sexuels commencés avec des séances de massage de pied, la "réflexologie plantaire" dont Georges Tron est officiellement adepte.

Une troisième femme a raconté des faits similaires mais sans porter plainte.

En présentant sa démission, Georges Tron s'était défendu de tout comportement répréhensible et estimé que les deux femmes se vengeaient de sanctions pour faute professionnelle et étaient manipulées par des personnalités du Front national.

L'avocat des plaignantes est Me Gilbert Collard, qui s'est dit officiellement proche de la présidente du FN Marine Le Pen. Cette dernière nie tout rôle dans l'affaire et a annoncé son intention de poursuivre Georges Tron en diffamation.

Georges Tron avait déclaré qu'une des deux femmes avait été licenciée "pour avoir détourné des deniers publics" tandis que l'autre avait quitté ses fonctions "en raison d'un comportement indigne".

Son avocat Olivier Schnerb se dit satisfait de la garde à vue et affirme que son client rendra "coup sur coup".

L'avocat aura accès aux interrogatoires et au dossier réuni par la police, conformément aux nouvelles dispositions concernant la garde à vue entrées en vigueur le 1er juin.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse