Garde à vue prolongée pour deux footballeurs accusés de viol

La garde à vue de l'attaquant de l'Olympique lyonnais Bafétimbi Gomis et de l'ancien joueur stéphanois Yohan Benalouane a été prolongée de 24h jeudi. Accusés de "viol en réunion", ils vont être présentés à un juge d'instruction ce vendredi.

La garde à vue de l'attaquant de l'Olympique lyonnais Bafétimbi Gomis et de l'ancien joueur stéphanois Yohan Benalouane a été prolongée jeudi pour une durée maximale de 24 heures, dans une enquête ouverte après une plainte pour "viol en réunion". Les deux accusés seront présentés ce vendredi après-midi devant un juge d'instruction, en vue de la probable ouverture d'une information judiciaire, de leur mise en examen et d'un placement sous contrôle judiciaire.
Selon les derniers éléments du dossier, une vidéo du viol présumé aurait été tournée par l'un des joueurs puis effacée, mais les images seraient récupérables.

La plaignante parle de contrainte morale

Interrogés depuis mercredi soir par les policiers locaux, les deux footballeurs contestent les accusations. Des confrontations ont eu lieu jeudi avec la plaignante. Agée de 38 ans, elle s'est présentée mercredi matin à la police de Lyon pour déposer plainte contre les deux hommes. Elle a dit avoir eu des relations sexuelles contraintes avec les deux sportifs au domicile de Bafétimbi Gomis, lors d'une soirée arrosée. Elle ne parle pas de violences physiques mais de contrainte morale. Mercredi, une perquisition dans l'appartement lyonnais de Bafétimbi Gomis n'a pas apporté d'éléments éclairant l'enquête.
Bafétimbi Gomis et Yohan Benalouane se sont connus à l'AS Saint-Etienne, avant que le second ne parte au club italien de Cesena où il joue aujourd'hui. L'attaquant lyonnais, avant d'être placé en garde à vue, a écrit sur son compte Twitter : "Je vous informe que je démens formellement les accusations qui sont portées contre moi". Sélectionné six fois en équipe de France, il est l'un des rares joueurs internationaux à avoir marqué deux buts lors de sa première sélection en août 2008 face à l'Equateur. L'Olympique lyonnais a dit mercredi "prendre acte de l'existence d'une enquête et suivre en parfaite synergie son évolution".

La Rédaction, avec Amélie Rosique.