Furosémide : perquisition dans l'usine Teva de Sens

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Une perquisition a été menée jeudi dans l'usine de conditionnement des boîtes de diurétiques Furosémide du laboratoire Teva à Sens, dans l’Yonne. Une quinzaine de gendarmes ont participé à l'opération, qui devait durer toute la journée. Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire pour des faits présumés de mise en danger de la vie d'autrui, tromperie aggravée, administration de substances nuisibles et homicides et blessures involontaires.
C'est de cette usine que sont sorties les boîtes dont certaines contenaient des cachets de somnifère Zopiclone au lieu du diurétique. Venus mardi avant les gendarmes à Sens, les inspecteurs de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont dit ne pas avoir relevé « d'anomalie majeure » dans l'usine de conditionnement du Furosémide, à Sens. La piste d'une malveillance a été évoquée.
4 décès suspects
Ce médicament générique prescrit pour traiter la rétention d'eau fait l'objet d'une mesure de rappel en France à la suite de décès suspects et de plusieurs signalements à l'ANSM. Le parquet de Toulon (Var) a par ailleurs ouvert une enquête préliminaire après le décès d'un homme de 78 ans qui pourrait être la quatrième victime présumée du Furosémide Teva 40 mg, un diurétique dont certaines boîtes contiennent des comprimés de somnifère. Le Furosémide est indiqué pour traiter l'hypertension artérielle, les oedèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique, et l'arrêt brutal du traitement peut présenter des risques.