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Police-Justice

Forcené en Dordogne: les habitants soulagés de "pouvoir revivre", après de longues heures de traque

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Confinés durant de longues heures, les habitants du Lardin-Saint-Lazare peuvent désormais circuler librement depuis l'arrestation de l'homme de 29 ans.

La vallée de la Vézère va enfin pouvoir retrouver son habituel calme. Plus de 30 heures après le début de sa cavale, Terry Dupin, 29 ans, a finalement été neutralisé ce lundi à la mi-journée par les forces de l'ordre, qui étaient à sa recherche depuis la nuit de samedi à dimanche, Quatre fois condamné pour violences conjugales contre son ex-compagne, l'ex-militaire s'était alors présenté au domicile de cette jeune femme, avait commis des violences sur elle et tiré sur son nouveau compagnon, avant de prendre la fuite et de s'en prendre par la suite aux gendarmes.

"J'avais toujours peur"

Cette interpellation est une libération pour les habitants de Lardin-Saint-Lazare, village d'un peu plus de 1800 habitants, confinés durant les opérations de recherche. "On se barricadait bien, parce qu’on savait bien que la personne en question, le fugitif, aurait pu traîner dans les coins", témoigne Jean-Pierre, un Lardinois, auprès de BFMTV.

L'angoisse est d'ailleurs le sentiment partagé par de nombreux autres habitants, qui affirment avoir connu des dernières heures bercées par l'inquiétude.

"Je n’arrêtais pas de regarder mon téléphone pour savoir où ça en était avec la personne qu’ils recherchaient, mais c’est vrai que j’avais toujours peur", explique Thibaud, un habitant. Delphine raconte avoir connu "une nuit un peu angoissée", de peur que le fugitif "revienne sur le secteur du village et qu’il casse quelque chose, qu’il s’en prenne aux magasins".

Au moment de l'ultime opération du GIGN, les riverains étaient d'ailleurs aux premières loges. "J’ai entendu quelques coups de feu, il y a eu une salve et ça a été terminé. On a vu passer l’ambulance. On a été bloqués pendant deux jours, pendant deux nuits", se rémémore Marc, un autre riverain.

"C'était pénible"

Du côté de l'administration du Lardin-Saint-Lazare, c'est également le soulagement qui prédomine. Auprès de BFMTV, la maire Francine Bourra souligne qu'"une zone est encore surveillée" mais que "la vie peut reprendre." "Les écoles rouvriront (ce mardi), comme les commerces et le centre de santé", ajoute-t-elle.

Privés d'activité durant les recherches, les commerçants étaient pressés de rouvrir leurs portes. "On va enfin pouvoir revivre, reprendre une activité normale", explique Jonathan Michel, le boulanger du village. "Dès que j’ai entendu qu’il avait été attrapé, j’étais à Sarlat avec mon fils, je suis rentré pour travailler", témoigne Pedro, buraliste.

"C'était pénible, il a fallu rassurer la population, voir ce dont les gens avaient besoin, les assister, ça a été difficile, on n'a pas beaucoup de moyens de communication. (...) Il y avait de quoi avoir peur, cet homme était reconnu pour être un ancien militaire dans les commandos, on pouvait s'attendre à tout", reprend l'élue.

Dans la commune voisine de Condat-sur-Vézère, où le vingtenaire a été interpellé, le soulagement est également de mise. "C’était intense pour les habitants. Il y a eu des échanges assez nourris du GIGN, ça a peu duré mais ça a été intense", rapporte le maire Stéphane Roudier, qui s'étonne toutefois que l'homme ait pu quitter le périmètre des recherches.

"La situation aurait pu dégénérer mais au cours de son périple on a remarqué qu’il n’avait pas l’intention de créer plus de dégâts qu’il n’en avait fait, notamment aux personnes qu’il a rencontré sur son chemin", estime-t-il. Et l'édile de remercier "la population d’avoir patienté et respecté les consignes, d’avoir fait preuve de patience et de compréhension" au cours de ces longues heures de traque.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV