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Police-Justice

Fin de garde à vue pour Dassault

Le sénateur UMP Serge Dassault, ici le 9 janvier 2013, dans les couloirs du ministère de l'Economie.

Le sénateur UMP Serge Dassault, ici le 9 janvier 2013, dans les couloirs du ministère de l'Economie. - -

Serge Dassault a pu repartir librement jeudi soir au terme de deux jours de garde à vue, mais le sénateur UMP attend désormais une convocation des juges d'instruction pour une possible mise en examen dans l'enquête sur un système présumé d'achat de voix à Corbeil-Essonnes.

Serge Dassault est ressorti libre, jeudi, à l'issue de sa garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les achats de voix présumés lors des élections municipales de 2008, 2009 et 2010 à Corbeil-Essonnes selon les informations du Point.

Au terme de vingt heures d'audition, les juges d'instruction ont décidé de lever sa garde à vue, mais le sénateur UMP sera ultérieurement convoqué en vue d'une possible mise en examen.

En revanche, deux autres protagonistes présumés de ce dossier ont été déférés devant les juges qui pourraient les mettre en examen: l'actuel numéro 2 de l'UMP dans l'Essonne, Jacques Lebigre, et un intermédiaire présumé, Mohamed Kébé.

Levée provisoire

Le monospace aux vitres teintées de Serge Dassault avait quitté peu après 18h30 les locaux de l'Office central contre la corruption et les infractions financières et fiscales à la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine).

L'industriel et ancien maire de Corbeil-Essonnes, âgé de 88 ans, y était arrivé peu après 9 heures, après avoir déjà été entendu toute la journée mercredi. Sa garde à vue avait été provisoirement levée mercredi soir pour la nuit.

Il a donc pu repartir librement chez lui jeudi, mais il sera convoqué par les juges d'instruction du pôle financier de Paris, Guillaume Daïeff et Serge Tournaire, pour un interrogatoire en vue d'une éventuelle mise en examen, a indiqué cette source.

Les deux magistrats enquêtent depuis mars sur un possible système d'achat de voix lors des municipales de 2008, 2009 et 2010. Le scrutin de 2008 à Corbeil avait été annulé en raison de dons d'argent aux électeurs par le Conseil d'État, qui ne s'était pas prononcé sur leur ampleur.

Trois premières mises en examen ont été prononcées le 17 janvier contre l'actuel maire UMP et bras droit de M. Dassault, Jean-Pierre Bechter, sa deuxième adjointe, Cristela de Oliveira, et Younès Bounouara, 41 ans, un relais de l'industriel dans les cités de Corbeil, détenu pour une tentative d'assassinat dans cette ville le 19 février 2013.

C.P.