Fausses factures du désamiantage du Clemenceau: 2 ans et demi de prison

Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné lundi à 30 mois de prison ferme le chef d'entreprise marseillais présenté comme le "pivot" d'une affaire de fausses factures dans le cadre du marché de désamiantage de l'ancien porte-avions Le Clemenceau.
Le dirigeant de l'entreprise Technopure, Jean-Claude Giannino, a également écopé d'une amende de 50.000 euros et d'une interdiction définitive de gérer toute société. Le procureur avait requis contre lui quatre ans de prison ferme et 150.000 euros d'amende.
Six autres personnes ont été condamnées à des peines allant de simples amendes à 15 mois de prison ferme.
La justice leur reprochait des surfacturations durant la première tranche du chantier de désamiantage de l'ex-fleuron de la Royale, dans le port militaire de Toulon (Var), entre octobre 2004 et mars 2005.
L'Etat avait déboursé en tout un peu plus de 9 millions d'euros pour un contrat signé en 2003 entre l'Etat et une filiale du groupe allemand Thyssen, la SDIC (Ship Decomissioning Industries Corporation), société de droit panaméen, créée quelques jours avant de répondre à l'appel d'offre pour le désamiantage.