Maine-et-Loire: un "engin artisanal" contenant de l'acide explose dans les WC d'un collège, 3 blessés

Une véhicule des pompiers à Roubaix (Nord) le 16 janvier 2015. (Photo d'illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP
S'agit-il d'une "blague pas drôle"? Dans un collège d'Angers (Maine-et-Loire), en début de matinée, ce mercredi 27 novembre, un "engin artisanal" a explosé dans les toilettes des garçons. Trois blessés sont à déplorer, des "jeunes victimes", comme l'a expliqué à Ouest-France le préfet Philippe Chopin, qui s'est rendu sur place.
"Trois jeunes victimes (ont été) transportées par les pompiers au CHU, dans un état qui a nécessité d'aller au CHU. Les familles sont prévenues et ont pu aller les rejoindre", a fait savoir devant les journalistes le responsable, félicitant une intervention des pompiers en moins de dix minutes.
Les faits, survenus sur les coups de 10 heures après la récréation, ont provoqué un vent de panique. "On a entendu un gros boom. On n'a rien vu, mais soudainement, les collégiens se sont mis à courir dans la direction opposée à celle de l'explosion", raconte une élève au quotidien local.
"Pas de caractère terroriste"
Le procureur Éric Bouillard, cité par Le Parisien, assure que les faits ne présentent pas un "caractère terroriste", évoquant auprès du quotidien une "blague pas drôle". Une enquête a été ouverte par le parquet pour blessures involontaires.
"Une bouteille d’acide a été projetée dans les toilettes. Au contact avec l’eau, ça explose. C’est souvent l’effet recherché par les auteurs", a-t-il expliqué.
Les élèves ont pu reprendre le cours de leur journée après ces événements dès la fin de matinée. "On a fait les premières analyses qui démontrent qu'il n'y a aucune toxicité respiratoire", a assuré le préfet du Maine-et-Loire.
Un jeu des réseaux sociaux?
Reste à déterminer dans quel cadre s'est déroulé ce mauvais jeu. Selon Ouest-France, les trois victimes sont les collégiens ayant manipulé la bouteille d'acide. L'un d'entre eux serait sérieusement touché au visage. Ce dernier point a été mentionné par le préfet.
Une cellule d'écoute va être ouverte pour les élèves dès ce jeudi,a annoncé Philippe Chopin à Ouest-France. Pour cela, un agent de l'équipe mobile de sécurité de la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Maine-et-Loire va faire le déplacement.