Etudiant de l'Edhec bizuté: ouverture d'une information judiciaire

Une information judiciaire contre X a été ouverte mercredi après le bizutage d'un étudiant en première année de l’École des hautes études commerciales à Lille. La mère du jeune homme revient sur les faits..

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, lors d'une "soirée d'intégration" organisée par l’École des hautes études commerciales à Lille, un étudiant en première année a été grièvement blessé après avoir subi des faits de bizutage. Mercredi, le parquet a annoncé avoir ouvert une information judiciaire contre X. La mère de la victime revient sur les circonstances du drame.

"Il ne se souvient plus de rien"

Des élèves de deuxième année avaient notamment scotché à leurs poignets des bouteilles en plastique contenant de l'alcool pour les forcer à boire, puis les avaient fait s'agenouiller en cercle, torse nu et le pantalon baissé, selon ces mêmes sources.

En état d'ivresse avancé, et incapable de suivre les autres étudiants en discothèque où se poursuivait la soirée, le jeune homme était resté sur place et s'était endormi sous la surveillance d'un autre élève, avant d'être retrouvé aux alentours de 4h30 du matin gisant dans la cour de la maison, et transporté à l'hôpital.

"Il s’est senti très mal après qu’on l’a fait boire cette quantité d’alcool. Et à partir de ce moment-là c’est le trou, il ne se souvient plus de rien jusqu’à son arrivée à l’hôpital", témoigne la mère de la victime.

"Ils avaient une bouteille de 50 centilitres avec un mélange d’alcool pur, et cette bouteille était attachée à leur poignet. Ils étaient donc tenus de la boire sinon ils recevaient une tatane comme ils disent sur la figure", raconte-t-elle.

Tombé d'une fenêtre

La victime a fait une chute de plusieurs mètres, après être vraisemblablement tombé d'une fenêtre, entraînant un trauma crânien et de multiples fractures.

"Il n'y a aucun témoignage ou élément matériel qui montre qu'il ait voulu sortir par la fenêtre et encore moins qu'il ait été poussé ou précipité dans le vide. Il n'y aucun élément qui permette d'accréditer cette thèse de l'intervention d'un tiers", a souligné le parquet de Lille.

Après avoir subi trois opérations, l'étudiant devrait être transporté au domicile de son père, dans les Landes, où il compte déposer plainte, selon Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage (CNCB), qui a saisi le ministère de l'Enseignement supérieur.