Essonne: la famille du jeune tué en fuyant la police en quad porte plainte

Police. Photo d'illustration. - JACQUES DEMARTHON / AFP
Sa mort avait créé l'émoi en région parisienne la semaine dernière. Alors qu'il fuyait la police au guidon d'un quad, un jeune homme de 17 ans a été tué dans un accident a Antony dans les Hauts-de-Seine. L'avocat de sa famille a annoncé ce vendredi qu'une plainte a été déposée contre X pour homicide involontaire.
Le jeune homme, qui circulait sans casque, avait percuté un bus à un carrefour au terme d'une course-poursuite avec la police entamée à Massy (Essonne), une ville limitrophe dont était originaire la victime. Hospitalisée dans un état grave, elle avait succombé à ses blessures.
La famille conteste les déclarations de la BAC
Les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) ont expliqué avoir perdu de vue le fuyard avant d'assister, quelques centaines de mètres plus loin, à la collision mortelle.
Une version que conteste la famille dans sa plainte, que l'AFP a pu consulter:
"Certains témoins présents dans la rue ou dans le bus affirment (...) que le véhicule de la BAC aurait touché ou percuté" le quad de l'adolescent "quelques secondes avant l'accident", écrivent les plaignants, via leur avocat Yassine Bouzrou. "En tout état de cause, (...) le véhicule de la BAC était toujours à la poursuite du jeune homme et roulait à vive allure juste derrière lui", ajoutent-ils.
"Les policiers en question ont commis une faute"
Si ces témoignages sont corroborés, "les policiers en question ont commis une faute", écrit Me Bouzrou.
Feux de poubelles, abribus et vitres cassées, jets de projectiles et d'un cocktail Molotov sur des CRS: le drame avait déclenché deux nuits d'échauffourées à Massy, dans le quartier du Grand Ensemble où habitait le jeune homme, et donné lieu à plusieurs interpellations.
Une enquête, ouverte par le parquet de Nanterre, est en cours pour préciser les circonstances de la mort de l'adolescent. Selon les "premières constatations", le conducteur était "dépourvu de casque" et circulait sur un engin aux "pneus lisses", avait indiqué la procureure Catherine Denis.