Émile Louis: deux chaussures et un vélo découverts dans "le cimetière" du tueur en série, les fouilles se poursuivent

Le procureur de la République d'Auxerre appelle toutefois à la prudence après ces découvertes. À ce stade, "rien ne permet de relier ces découvertes à la disparition" de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, une femme en 1975 et potentielle huitième victime du tueur en série.

Deux chaussures et un vélo ont été découverts dans "le cimetière" d'Émile Louis, a appris BFMTV auprès d'Hugues de Phily, procureur de la République d'Auxerre, ce mercredi 4 juin.

Les deux chaussures ont été découvertes à deux endroits différents au cours des nouvelles fouilles menées dans le bois du Rouvray (Yonne), depuis le lundi 26 mai dernier, dans le dossier de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, une femme disparue en 1975 et potentielle huitième victime du tueur en série.

Selon les premières analyses, au moins l'une de ces chaussures appartenait à une femme, d'après le magistrat. Un vélo "d'ancienne facture" a par ailleurs été découvert.

Un secteur "très intéressant"

Le procureur de la République d'Auxerre appelle toutefois à la "prudence". À ce stade, "rien ne permet de relier ces découvertes à la disparition de Madame Coussin où à celles d'autres victimes d'Émile Louis", appuie Hugues de Phily. Les fouilles se poursuivent sur ce secteur qualifié de "très intéressant" par les enquêteurs.

En 2018, un bout de voûte crânienne avait été retrouvé dans ce secteur. Au fil des investigations et des analyses ADN, et notamment grâce à la technique de la parentèle (qui permet de remonter à une personne grâce à l'ADN d'un membre de sa famille), les enquêteurs étaient parvenus à déterminer qu'il appartenait à Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, mère de famille née en 1935 et disparue en 1975.

Émile Louis, décédé en octobre 2013 en détention, n'est que l'un des suspects possibles dans cette affaire. Mais son ombre plane sur le dossier: plusieurs de ses victimes ont été enterrées non loin de là, et il vivait à proximité.

Par ailleurs, la maison de repos dans laquelle la jeune femme avait été placée au moment de sa disparition était située sur le chemin qu'empruntait tous les jours le chauffeur de bus.

Prolongement des premières fouilles

Les nouvelles fouilles menées dans le "cimetière" du tueur en série depuis le lundi 26 mai, et pour une durée de deux semaines, s'inscrivent dans le prolongement d'une première campagne de fouilles qui s'était tenue entre septembre et octobre 2024.

Des vêtements et des objets datant des années 1970 y avaient été découverts. Toutefois, les analyses génétiques pratiquées sur ces affaires n'ont pas permis d'affirmer qu'elles appartenaient à Marie-Jeanne Ambroisine Coussin.

Vincent Vantighem