"Des risques de trouble à l’ordre public importants": ce que contient la note de Bruno Retailleau aux préfets pour le 18 septembre

En amont des mobilisations du 18 septembre, le ministre de l'Intérieur a envoyé un télégramme aux préfets afin de donner les lignes de conduites et objectifs en matière de sécurité. Bruno Retailleau met notamment en garde contre la "présence de groupe d'ultra-gauche".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui s'attend à une "mobilisation beaucoup plus large que le 10 septembre" pour la journée du 18 septembre, a transmis un télégramme aux préfets ce mardi 16 septembre pour évoquer les "risques" notamment liés à "la présence de groupe d'ultragauche".

Liberté de manifester et maintien de l'ordre

Dans ce courrier, que BFMTV a pu consulter, le ministre de l’Intérieur explique que "des risques de trouble à l’ordre public sont importants en raison de la présence de groupes d’ultragauche qui essaieront d’infiltrer les cortèges officiels". Le ministre de l'Intérieur demande ainsi aux préfets de "garantir la liberté fondamentale de manifester, tout en assurant l’ordre et la tranquillité publics".

"Vous mettrez en œuvre avec les forces de sécurité intérieure et les autorités judiciaires les voies et moyens appropriés pour détecter, intercepter et fouiller les individus pouvant être suspectés de comportements violents et les ternis à l'écart des manifestants", précise Bruno Retailleau. 

Une réunion s'est tenue le 15 septembre en présence des principaux acteurs de la sécurité afin de préparer cette journée de grève. 131 rassemblements sont annoncés à Paris et en province.

Une tolérance zéro pour les dégradations

Le ministre met en garde les préfets en affirmant qu'aucune dégradation de bâtiments publics ou emblématiques ne saurait être tolérée. "Je vous demande, dans ces situations, de faire intervenir les forces de sécurité intérieure de procéder à l'interpellation systématique des auteurs afin de les présenter à l'autorité judiciaire."

Sont mentionnés notamment des équipements tels que des radars routiers ou des banques mais également des "institutions de la République telles que les assemblées parlementaires et les sièges du pouvoir exécutif ou de l'autorité judiciaire".

Bruno Retailleau demande aux forces de l’ordre de se tenir prêtes avant même la journée du 18 septembre et de faire "preuve d’une grande vigilance sur tous les sites sensibles durant la nuit précédente pour éviter les sabotages, les dégradations et les éventuels blocages."

Boris Kharlamoff avec Arthus Vaillant