Décès à la maternité d'Orthez: l'anesthésiste libérée

Le drame a eu lieu fin septembre à la maternité d'Orthez. - Iroz Gaizka - AFP
Helga Wauters, l'anesthésiste belge mise en cause dans le décès d'une patiente à la maternité d'Orthez à la fin du mois de septembre, va être libérée sous contrôle judiciaire.
La justice avait rejeté le 16 octobre une première demande de remise en liberté de cette femme de 45 ans, mise en examen pour "homicide involontaire aggravé".
Cette remise en liberté est assortie d'une obligation de résidence en France, d'une interdiction de sortie du territoire, de l'interdiction d'exercer la médecine, de l'obligation de fréquenter un centre de lutte contre l'alcoolisme ainsi que d'une caution de 50.000 euros.
Des antécédents d'alcoolisme
Helga Wauters avait reconnu avoir bu le jour du drame, le 26 septembre dernier. Elle avait prodigué à une jeune femme de 28 ans sur le point d'accoucher une péridurale, avant de sortir chez des amis. Mais l'accouchement s'était mal passé et une césarienne était devenue nécessaire.
Rappelée, l'anesthésiste sentait l'alcool à son retour à l'hôpital, où elle venait d'être recrutée, et son comportement avait paru étrange à ses collègues. La situation avait viré au drame: au lieu de se servir du respirateur du bloc opératoire, l'anesthésiste avait utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente, et avait intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires.
En arrêt cardiaque, la patiente avait été transférée à l'hôpital de Pau où elle était décédée le 30 septembre. Son bébé est sain et sauf.
Deux jours après la mort de la jeune femme, Helga Wauters s'était présentée d'elle-même à la police avec un taux d'alcool de 2,40 g/l dans le sang. Selon le procureur de Pau, l'enquête a établi que l'anesthésiste avait "déjà eu un problème de licenciement pour alcoolisme dans le cadre de son travail en Belgique".