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Police-Justice

Daniel Larribe: "comme des miraculés"

Daniel Larribe

Daniel Larribe - -

Daniel Larribe, l'ex-otage français d'Arlit, a dit que sa joie a été "fortement affectée par le triste assassinat" des journalistes de RFI.

"Je vais très bien. Je n'ai aucune séquelle". Voix rocailleuse et posée, Daniel Larribe, l'ex-otage français d'Arlit, s'est exprimé au 20 heures de France 2 lundi, près d'une semaine après sa libération.

"Je vous avouerais que ma joie a été affectée par le triste assassinat des deux journalistes" de RFI au Mali, a-t-il expliqué. "Nous, nous pouvons nous considérer comme des miraculés, on peut se féliciter de l'efficacité de tous les acteurs qui ont participé à notre libération, mais nous ne serons à l'aise que quand les autres otages seront libérés."

D'ailleurs il estime possible d'avoir croisé Serge Lazarevic (toujours retenu en otage au Sahel) durant ses trois ans de captivité.

La femme de Daniel Larribe, Françoise, avait été enlevée avec lui avant d'être relâchée pour raisons de santé. "Je me suis mis dans une bulle après son départ", a-t-il raconté. "J'aime le désert, je me suis passionné pour la botanique et j'ai surtout évacué toute pensée négative."

"Réagir à chaud n'est pas bon"

L'ancien otage a aussi répété ne pas avoir été maltraité et plutôt bien nourri mais que "sa plus grande frayeur" a été lorsque l'armée française est intervenue au Mali en janvier 2013.

Lors de son arrivée à Villacoublay, Daniel Larribe et ses trois camarades avaient refusé de prendre la parole après François Hollande. "C'était trop tôt et réagir à chaud ce n'est pas bon", a-t-il justifié. "Avec la famille, le retour, il y avait trop d'émotions."

Enfin Daniel Larribe a dit qu'il retournerait "peut-être" en Afrique. Mais, "pas de sitôt".

S.A.