Couvre-verre, campagne préventive... La Martinique tente de se prémunir face à une vague d'intoxications au GHB

Le GHB est surnommé la "drogue du violeur" (photo d'illustration) - Kenzo TRIBOUILLARD
Début février, une dizaine de personnes qui participaient à une soirée dans la commune du Diamant, en Martinique, ont ressenti les symptômes d'une intoxication au GHB. Un fléau de plus en plus répandu sur l'île, où les témoignages se multiplient.
En pleines festivités du carnaval, les autorités ont décidé de réagir, en lançant une campagne de prévention, pilotée par le Conseil économique, social, environnemental, de la culture et de l'Éducation de Martinique (CÉSECÉM).
Une campagne sur Instagram
Relayée notamment sur Instagram, sous l'intitulé "Au carnaval, attention au GHB", elle donne des conseils pour se prémunir de la "drogue du violeur" dans des lieux festifs: "surveiller la prépation de sa boisson, "ne pas consommer des boissons dont on ignore la provenance", "ne pas laisser se boisson sous surveillance et "veiller sur ses ami(e)s".
"La période particulièrement festive du carnaval appelle à la vigilance et à une information précise à ce sujet", explique le CÉSECÉM.
"On a constaté depuis plusieurs années, une récurrence de ce type de situations et tout laisse à penser, même si nous n'avons vraiment d’éléments palpables qu'il y a des réseaux plus ou moins structurés qui tendent à se mettre en place et qui multiplient ces pratiques", ajoute son président Justin Daniel, dans les colonnes du Parisien.
Des couvre-verre distribués dans des soirées
Inodore, incolore, le GHB, utilisé comme drogue agit rapidement et son effet peut durer plusieurs heures. Après consommation, il est très compliqué de le détecter dans le corps humain.
Au-delà des pouvoirs publics, certaines initiatives personnelles voient le jour. Comme le rapportent nos confrères de Martinique la 1ère, des couvre-verre sont de plus en plus distribuées par les organisateurs de soirées martiniquaises. Une pratique qui pourrait se généraliser.