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Condamnée pour harcèlement moral, l'ex-députée Laetitia Avia dénonce des "accusations ubuesques"

Laetitia Avia pendant la campagne présidentielle avant son élection comme députée LREM.

Laetitia Avia pendant la campagne présidentielle avant son élection comme députée LREM. - Eric FEFERBERG / AFP

L'ancienne députée LaREM de Paris Laetitia Avia a été condamnée à six mois de prison avec sursis pour "harcèlement moral" à l'encontre de quatre assistants parlementaires. Elle a fait appel de cette décision.

L'ancienne députée LaREM Laetitia Avia, condamnée à Paris à six mois d'emprisonnement avec sursis pour le harcèlement moral de quatre assistants parlementaires, a continué jeudi à dénoncer des "accusations ubuesques", qu'elle entend démonter en appel.

L'ancienne députée de Paris, 37 ans, a été également condamnée à deux ans d'inéligibilité en première instance. Redevenue avocate après sa défaite aux législatives en 2022, elle a en revanche été relaxée des poursuites concernant trois autres anciens collaborateurs.

"J'ai fait face à un effet de groupe, mais le tribunal m'a relaxée pour la moitié des accusateurs", a-t-elle déclaré dans un communiqué à l'AFP.

Des "accusations ubuesques", selon elle

"Les accusations particulièrement graves de racisme et d'homophobie n'ont pas été retenues. C'est important - cela touche au coeur de mes combats et de mes valeurs. Nous avons démontré qu'il s'agissait de propos mensongers, tronqués, instrumentalisés", a poursuivi Laetitia Avia, militante macroniste de la première heure.

"En appel, nous ferons de même pour toutes les autres accusations ubuesques, parfois survenues au cours même de l'audience", conclut-elle.

Lors du procès, les sept anciens salariés, qui n'ont pas tous porté plainte, ont longuement témoigné, décrivant la "violence verbale" et "l'agressivité" de leur ancienne patronne, parfois via des remarques et surnoms sur leurs origines.

Les 7 anciens salariés n'ont pas tous porté plainte

L'ex-députée a nié en bloc, affirmant que les accusations représentaient "tout le contraire" de ses valeurs, invoquant les contraintes de la vie politique comme sa charge de travail à l'Assemblée nationale et fustigeant des "mensonges".

Mediapart avait publié en mai 2020 les témoignages de cinq anciens assistants parlementaires. La députée portait alors au Parlement un projet de loi contre la haine en ligne, censuré en grande partie le mois suivant par le Conseil constitutionnel.

Après plusieurs plaintes, une enquête avait été ouverte en juillet 2020 et, deux ans plus tard, l'élue avait été citée à comparaître devant le tribunal.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV