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Comment le gouvernement compte contrôler la nuit du 31 décembre

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Aucune dérogation ne sera accordée pour le soir du 31 décembre. Les contrôles seront renforcés ce soir-là avec plus de 100.000 policiers et gendarmes mobilisés.

Il n'y aura aucune tolérance. Le gouvernement s'est montré ferme jeudi soir après avoir annoncé qu'aucune dérogation au couvre-feu ne sera accordée pour la soirée du 31 décembre. L'objectif affiché est d'éviter les grands rassemblements pour le soir de la Saint-Sylvestre et éviter l'"effet Thanksgiving", c'est-à-dire une hausse du nombre de contaminations au Covid-19 lors des rassemblements familiaux.

· 100.000 policiers et gendarmes mobilisés

Pour cette soirée du réveillon, plus de 100.000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour faire respecter le couvre-feu qui va s'étendre, à partir du 15 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin. Ce chiffre, équivalent à celui des effectifs déployés au début du premier confinement en mars dernier, inclut les policiers municipaux, qui seront, comme c'est déjà le cas, déployés pour contrôler les déplacements.

"Nous sommes en train de voir la jauge maximum de policiers et gendarmes à mobiliser, à la fois pour des raisons de sécurité, mais aussi pour des raisons sanitaires", a fait savoir Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, lors de la conférence de presse jeudi soir.

· Lutte contre les fêtes sauvages

Après l'attentat de Conflans-Saint-Honorine puis celui de Nice, la lutte contre le terrorisme a en effet été fortement renforcée avec, entre autre, le plan vigipirate renforcé et le doublement des contrôles aux frontières. Outre ces missions de surveillance accrue, les policiers et gendarmes sont déployés sur les contrôles d'attestations. Au total, depuis le 29 octobre, ce sont plus de 2,9 millions de contrôles réalisés qui ont donné lieu à 285.000 verbalisations.

"Il n'y aura pas de consignes d'indulgence, a prévenu le ministre de l'Intérieur. Les policiers et gendarmes protègent des vies en nous contrôlant."

Pour la soirée du 31 décembre, les policiers et les gendarmes se concentreront sur les rassemblements non autorisés mais aussi les fêtes clandestines, qui se multiplient, notamment en région parisienne, ces dernières semaines. Les préfets, et singulièrement le préfet de police de Paris, où un traditionnel feu d'artifice est organisé sur les Champs-Elysées, prendront dans les prochains jours des mesures réglementaires pour interdire ce type de manifestations.

· Des contrôles difficiles

"Nous comptons sur la responsabilité de chacun que nous arriverons à maîtriser l'épidémie", a appelé de ses voeux à deux reprises jeudi soir Gérald Darmanin.

Car malgré une mobilisation forte des forces de l'ordre le soir du 31 décembre, le gouvernement est conscient qu'il ne pourra mettre derrière chaque porte d'appartement ou maison un policier ou un gendarme pour contrôler si des fêtes sont organisées avec des convives qui resteraient sur place aux heures du couvre-feu.

"Je ne peux pas interdire aux gens de dormir chez quelqu'un", a reconnu sobrement le Premier ministre, appelant à la responsabilité des Français.
https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV