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Police-Justice

Collégienne torturée à Créteil: trois proches accusés de représailles

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Trois proches de la collégienne rackettée et torturée la semaine dernière à la sortie du collège à Créteil ont été déférés ce mercredi, apprend BFMTV.com auprès du bureau du procureur. Son frère, sa soeur et sa tante sont accusés de violences aggravées sur l'une des agresseuses.

Trois proches de la collégienne rackettée et torturée la semaine dernière à la sortie de son collège de Créteil, dans le Val-de-Marne, ont été déférés ce mercredi, a appris BFMTV.com auprès du bureau du procureur. Le grand frère, la grande sœur - tous deux majeurs - et une tante de cette enfant de 12 ans doivent passer dans la journée en comparution immédiate.

Accusés de violences aggravées

Tous trois sont accusés de violences aggravées envers l'une des racketteuses de leur soeur et nièce. Après son agression, les grands frère et sœur de la victime, appelée Sandra pour préserver son anonymat, auraient reçu un appel de l'une des accusées, rapporte Le Parisien.

Ils se sont alors rendus au domicile de la jeune fille. Mais le rendez-vous aurait mal tourné et une dispute a éclaté. "Il n'y a pas de version concordante, explique pour BFMTV Jean-Philippe Mescle, procureur adjoint de la République de Créteil. Il y aurait eu pour certains un exercice de la violence, contesté par d'autres."

La racketteuse blessée "modestement"

Suite à cette altercation, la présumée racketteuse a été hospitalisée. Mais elle est sorti rapidement de l'hôpital, blessée "modestement", selon le procureur adjoint. Les trois proches de Sandra ont été convoqués au commissariat lundi, et placés dans la foulée en garde à vue. 

Dans cette première affaire, une information judiciaire a été ouverte pour extorsion avec armes, violences volontaires en réunion et avec armes et enregistrement de la scène. Mais les parents de la victime regrettent de ne pas avoir été informés par la justice de la remise en liberté, sous contrôle judiciaire, des mineures soupçonnées de l'agression de leur fille.

Son calvaire avait duré plus d'une heure

"Huit jours après les faits, ils ne savent toujours pas qui est le juge, qui est mis en examen, quelles suites sont à attendre, qu'est-ce qui est fait pour protéger leur fille, reproche Karine Bourdié, l'avocate de la famille, dans Le Parisien. Qu'ils soient ainsi abandonnés judiciairement est très inquiétant."

Sandra était victime de racket depuis décembre. Son calvaire avait duré plus d'une heure, filmé par les trois adolescentes âgées de 13 à 15 ans: brûlures de cigarettes, mâchoire déplacée. Elles avaient craché et uriné sur la fillette, la laissant nue sous une voiture.

Céline Hussonnois Alaya