BFMTV
Police-Justice

"Cheville cassée", "hématomes sur tout le corps"... Deux personnes mises en examen après l'agression de sept policiers à Reims

placeholder video
Les sept policiers hors service se trouvaient dans un restaurant au moment de l'agression, ce lundi 15 septembre. Pris pour cible par "une dizaine" de personnes, ils ont été "frappés très violemment", a rapporté le procureur.

Deux hommes, dont l'un sortait de prison, ont été mis en examen, ce lundi 15 septembre soir pour "violences aggravées sur personnes dépositaires de l'autorité publique" après l'agression de sept policiers en dehors de leur service samedi à Reims (Marne), a indiqué le procureur, François Schneider.

Les deux mis en examen, âgés de 26 et 27 ans et originaires de Mayotte, ont été placés en détention provisoire et encourent 20 ans de prison, a ajouté le procureur de Reims. Tous deux sont "en récidive légale pour des faits de violence" et l'un deux était sorti de prison "depuis 4 jours", a-t-il précisé.

Les sept policiers hors service ont été agressés samedi soir en plein centre de Reims. Alors qu'ils devaient se retrouver dans un restaurant pour un pot de départ après leur service, ils ont été pris pour cible et "lynchés" par "une dizaine" de personnes, qui les ont "frappés très violemment", a rapporté le procureur. D'autres assaillants sont toujours recherchés.

4 à 28 jours d'ITT

Les fonctionnaires se sont vu prescrire des incapacités totales de travail (ITT) allant de 4 à 28 jours, l'un pour une "cheville cassée", l'autre un nez cassé, un troisième pour des "coups de boucle de ceinture sur le crâne", et la moitié d'entre eux pour des "hématomes sur tout le corps".

"C'est un tabassage en règle", a déploré le procureur de Reims, précisant que si les policiers n'étaient pas en service lors de l'agression, l'enquête "mène à penser que [les agresseurs] connaissaient la qualité de policiers des victimes".

D'après le syndicat de police Un1té Champagne-Ardenne, l'agression est survenue une heure et demi après une première "altercation", qui avait eu lieu quand les policiers, alors en service, sont intervenus "auprès de fauteurs de trouble". Les membres des forces de l'ordre auraient ensuite été "reconnus" et pris pour cible, rapporte le syndicat dans un message sur Facebook.

Un "électrochoc sécuritaire"

Lundi soir, le syndicat Alliance a appelé à un "électrochoc sécuritaire" dans une publication sur X, relayant une vidéo présentée comme celle de l'agression.

Le maire de Reims Arnaud Robinet a exprimé lundi "tout [s]on soutien" aux policiers sur son compte Facebook, assurant que "le très bon maillage de vidéosurveillance de la ville était d'une aide précieuse dans le cadre de l'enquête".

Ces faits surviennent deux jours après une autre agression d'un policier à Tourcoing (Nord), pour laquelle cinq adolescents ont été mis en examen dimanche.

O.E. avec AFP