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Police-Justice

Cher: le directeur d'une école catholique mis en examen pour des violences sur des élèves

L'école catholique L'Angelus, en juin 2017.

L'école catholique L'Angelus, en juin 2017. - Guillaume Souvant - AFP

Le directeur d'une école catholique du Cher a été mis en examen vendredi soir pour des violences sur ses élèves.

L'abbé Régis Spinoza, directeur de l'école catholique traditionaliste L'Angélus à Presly, dans le Cher, a été mis en examen vendredi soir pour avoir exercé des "violences" sur les élèves, a indiqué le parquet de Bourges.

L'abbé Spinoza avait été placé en garde à vue jeudi. Au terme de ces auditions, écrit le parquet de Bourges dans un communiqué, "une information judiciaire a été ouverte des chefs de violences habituelles sur mineurs de 15 ans, travail dissimulé et soumission contrainte de plusieurs personnes à des travaux non rétribués".

Les soupçons d'agressions sexuelles écartés

Les charges pour agressions sexuelles, un temps envisagées, ont été abandonnées. L'enquête préliminaire ouverte par le parquet début juin visait en effet des soupçons d'agressions sexuelles, après que trois enfants eurent fait état de "caresses et de massages pour le moins inappropriés" de la part de l'abbé Spinoza, selon les termes employés début juin par le procureur de la République de Bourges Joël Garrigue.

L'avocat de l'abbé, Alexandre Varaut, avait alors évoqué des "événements mineurs et d'une parfaite banalité" et attribué l'éclatement de l'affaire à la "vengeance personnelle" et aux "calomnies" de deux anciens enseignants de l'établissement.

L'école fermée depuis début juin

Le directeur de L'Angélus a été placé vendredi sous contrôle judiciaire: il lui est notamment interdit "de se livrer à des activités professionnelles ou sociales d'enseignement ou d'encadrement visant des mineurs".

L'école, une institution catholique hors contrat ouverte en 2010, accueillait 109 élèves du primaire à la terminale. Elle est fermée depuis début juin sur décision préfectorale.

Après avoir retiré leurs quatre enfants scolarisés à L'Angélus, des parents avaient déposé une plainte auprès de l'Education nationale pour "mauvais traitements et des comportements équivoques". Celle-ci avait été transmise fin mars au parquet de Bourges. Les témoignages recueillis depuis l'ouverture de l'enquête préliminaire ont fait état de mauvais traitements, allant de privations de nourriture à l'absence de chauffage en plein hiver dans l'internat en passant par des "coups, infligés par le directeur, l'encadrement ou des corrections administrées par des plus grands sur des plus petits sur instruction de l'encadrement", avait précisé Joël Garrigue début juin.

A.S. avec AFP