Châteauroux: un homme arrêté, soupçonné d'appartenir à une cellule islamiste

Une cinquième interpellation, en lien avec les quatre de vendredi, a eu lieu à Châteauroux dans l'Indre ce lundi matin. - -
Un homme de 34 ans a été interpellé par la DCRI samedi à Châteauroux dans l'Indre. Il est soupçonné d’appartenir à une cellule islamiste radicale.
Cette interpellation est en lien avec les quatre arrestations de vendredi dernier en région parisienne.
Cet homme est soupçonné d’avoir participé au braquage d’un restaurant Quick dans les Yvelines pour financer son départ vers la Syrie pour participer au djihad.
Les cinq hommes déférés au parquet ce lundi matin
Les quatre autres suspects, des Français âgés de 23, 27, 32 et 33 ans, devaient être, comme ce dernier homme, déférés lundi afin d'être éventuellement mis en examen et placés en détention.
Le parquet doit ouvrir une information judiciaire pour "vol avec arme et complicité de vol en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme", a précisé la source judiciaire.
Les quatre premières interpellations avaient eu lieu jeudi après-midi à Paris, Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et dans les Yvelines, lors d'une opération menée en flagrance par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). En matière d'antiterrorisme, une garde à vue peut durer jusqu'à quatre jours.
Braquer un Quick pour aller combattre en Syrie
Certains des mis en cause, dont le cinquième interpellé, sont soupçonnés d'avoir attaqué mercredi une enseigne de restauration rapide Quick à Coignières (Yvelines), lors d'un braquage auquel trois personnes cagoulées semblent avoir pris part, selon des sources policières. Selon ces sources, cette attaque devait probablement permettre de financer un "éventuel départ pour mener le jihad en Syrie". Le butin était de 2.000 à 2.500 euros.
Selon ces sources policières, les quatre premiers gardés à vue font partie d'une douzaine de personnes surveillées depuis à peu près un an par la DCRI et la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP).
Certains membres de ce groupe se sont déjà rendus en Syrie, apparemment pour y combattre, ont ajouté ces sources. D'autres avaient été repérés par la DRPP lors de manifestations à Paris en 2012 devant l'ambassade des Etats-Unis, auxquelles avaient pris part des islamistes radicaux.
Une centaine de candidats au départ selon l'Intérieur
Selon le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, il y a actuellement "plus d'une centaine de Français ou de résidents en France" qui combattent en Syrie le régime de Bachar al-Assad, dans les rangs de l'opposition officielle ou de groupes islamistes.
Des spécialistes du renseignement évaluent à environ 200 le nombre de Français qui auraient choisi depuis un an et demi d'aller combattre en Syrie, devenue une des principales sources de préoccupation des services antiterroristes français.