Charente: un sexagénaire mis en examen pour avoir tué sa fille et blessé son gendre

Une enquête a été confiée au commissariat de Moissy-Cramayel. (Photo d'illustration) - François Nascimbeni - AFP
Un homme de 67 ans, soupçonné d'avoir tué sa fille et blessé son gendre avec un fusil de chasse, a été mis en examen et placé en détention provisoire ce vendredi pour assassinat et tentative d'assassinat, a indiqué la procureure d'Angoulême Stéphanie Aouine. Selon la magistrate, le suspect "attendait" les victimes devant leur domicile, avant de leur tirer dessus à cinq reprises, d'abord sur le gendre, puis sur sa propre fille, dès leur arrivée en voiture.
Les faits se sont déroulés mercredi en début d'après-midi à Garat, une commune de 2000 habitants à quelques km à l'est d'Angoulême. La femme a reçu un "coup mortel au niveau dorsal" tiré "à grande proximité" alors qu'elle s'était enfermée dans son véhicule et appelait les secours, "sans la possibilité de fuir", a ajouté Stéphanie Aouine lors d'une conférence de presse.
Durant la fusillade, son compagnon, visé en premier et blessé au niveau du bras, a cherché à s'éloigner du véhicule, "pensant que cela inciterait le tireur à le suivre", sans y parvenir.
Antécédents de violences
Le suspect a été interpellé mercredi peu après les faits, alors qu'il "commençait" à projeter sa voiture dans un étang du département voisin de la Dordogne pour tenter "de se noyer avec son véhicule".
Le mobile est pour l'instant ignoré mais le parquet d'Angoulême précise que l'homme avait déjà été condamné à deux reprises entre 2017 et 2019 pour des violences avec arme et menaces commises sur sa fille et son compagnon de l'époque. Dix jours avant les faits, la victime avait déposé une troisième plainte contre son père pour "harcèlement psychologique", pour dénoncer "la surveillance permanente" de ce dernier sur le couple.
Le suspect a suivi une garde à vue médicalisée en raison de problème de diabète et de propos suicidaires. Il a été placé en détention provisoire ce vendredi en fin d'après-midi, "dans l'attente d'un transfert dans un établissement pénitentiaire adapté", a ajouté le parquet.