Carlton de Lille : "Dodo la Saumure" va être présenté devant un juge d'instruction

Dodo la Saumure, de son vrai nom Dominique Alderweireld, est en garde à vue à Lille avec sa femme et va être présenté devant un juge d'instruction. Il est soupçonné d’avoir fourni des prostituées à un réseau de proxénétisme qui aurait, entre autres, profité à Dominique Strauss Kahn.

Il dirige des bars à hôtesse, des salons de massage ou encore des maisons closes en Belgique. Mais Dominique Alderweireld, connu sous le sobriquet de « Dodo la Saumure », est surtout connu pour une autre raison : l’affaire du Carlton de Lille. Il est ce mercredi en garde à vue à Lille dans le cadre de l'enquête pour proxénétisme dans le cadre de cette affaire, selon des sources policières, et va être présenté devant le juge chargé de l'instruction de l'affaire.
Soupçonné par les enquêteurs d'avoir fourni des prostituées au réseau de proxénétisme sur lequel enquêtent les policiers lillois, et où Dominique Strauss-Kahn est mis en examen, il a été placé en garde à vue en même temps que sa compagne. Tous deux sont entendus depuis mardi par les inspecteurs de la police judiciaire de Lille.

Déjà condamné deux fois pour proxénétisme

Neuf personnes sont mises en examen dans le cadre de cette enquête, parmi lesquelles Dominique Strauss-Kahn, pour proxénétisme aggravé.
Condamné en juin par la justice belge à cinq ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Tournai, Dodo la Saumure - qui tire son surnom du bain salé dans lequel on fait mariner les maquereaux - avait fait appel. Il a nié avoir fourni des prostituées aux amis nordistes de DSK, bien qu'il ait de bonnes relations avec René Kojfer, chargé des relations publiques de l'hôtel et le premier des neuf mis en examen, et que Béatrice Legrain ait indiqué avoir accompagné une prostituée à un rendez-vous libertin à Paris auquel participait DSK.
En décembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a confirmé la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn et la validation de l'instruction menée depuis le 26 mars 2011 par trois magistrats lillois. De nationalité française, Dominique Alderweireld a déjà été condamné à deux reprises en France pour proxénétisme. Lors de son procès à Tournai, il n'a pas caché qu'il s'était installé il y a une vingtaine d'années en Belgique pour y tenir des lieux de plaisirs tarifés, bars à hôtesses et autres.

Mathias Chaillot avec AFP