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Police-Justice

Calais: plusieurs rixes nocturnes entre migrants, 16 blessés légers

Un policier regarde les migrants qui attendent au bord de la route près du port de Calais le 16 août 2017 (image d'illustration)

Un policier regarde les migrants qui attendent au bord de la route près du port de Calais le 16 août 2017 (image d'illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Des affrontements entre migrants ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi à plusieurs endroits à Calais.

Plusieurs bagarres nocturnes entre migrants afghans et africains ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi à Calais, impliquant au total 150 à 200 personnes et faisant 16 blessés légers, a annoncé mardi la préfecture du Pas-de-Calais.

De 23h à 06h, quatre rixes à quatre endroits différents, près de l'A16 ou de la rocade portuaire ont opposé Afghans et Erythréens par petits groupes, certains armés de barres de fer ou de bâtons, rapporte un communiqué de la préfecture.

Dispute durant une distribution de nourriture

Elles se sont soldées par "16 blessés légers (plaies et traumas)", a précisé cette source.

"C'est parti d'une petite dispute avec un migrant alcoolisé, durant une distribution de nourriture. Puis ça a dégénéré dans toutes les 'jungles'", ces petits campements clandestins et éphémères qui se font et se défont depuis quelques semaines, a raconté à l'AFP le cofondateur du hangar de distribution de l'association Auberge des migrants.

"Ce n'est pas étonnant, à force du déni de l'Etat qui ne fait que ce qu'il est obligé de faire", a-t-il dénoncé en référence aux quelques points d'eau récemment mis en place sous contrainte judiciaire.

"Les conditions de vie très difficiles font que les différences culturelles entre communautés se font plus ressentir. Les migrants fonctionnent par groupes pour s'en sortir et ils sont très solidaires" lorsque l'un d'entre eux est agressé, a encore expliqué l'associatif.

Début juillet déjà, une rixe opposant une centaine de migrants africains, des Érythréens face à des Éthiopiens, avait fait 16 blessés dont un grave dans la zone industrielle de Calais.

C.Br. avec AFP