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Société

Migrants à Calais: douches et sanitaires installés dès "la semaine prochaine"

Des migrants au bord d'une route à Calais (Hauts-de-France), le 1er août 2017

Des migrants au bord d'une route à Calais (Hauts-de-France), le 1er août 2017 - PHILIPPE HUGUEN, AFP

Le préfet du Pas-de-Calais s'est engagé à installer dans les jours qui viennent, des douches et des toilettes pour les migrants installés à Calais.

Des douches et des sanitaires, premiers éléments du dispositif d'aide aux migrants de Calais imposé par le Conseil d'Etat, seront installés "avant la fin de la semaine prochaine", a annoncé mercredi le préfet du Pas-de-Calais. 

"Je rencontrerai les associations et je serai en relation avec la municipalité pour arrêter un dispositif le plus adapté possible", a dit Fabien Sudry lors d'une conférence de presse à Calais, chiffrant à 450 le nombre de migrants dans le Calaisis, "une tendance à l'augmentation depuis quelques semaines".

Eviter la reconstitution de campements

"Pour répondre aux demandes du Conseil d'Etat, nous travaillons activement sur un dispositif de mise à disposition de toilettes publiques, de citernes pour l'accès à l'eau et à des douches pour les plus vulnérables. (...) Je crois que nous pourrons mettre en place les premiers dispositifs avant la fin de la semaine prochaine", a détaillé le représentant de l'Etat.

Le Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative, a confirmé lundi l'ordonnance du tribunal administratif de Lille, qui avait ordonné à l'État et à la commune la mise en place de mesures pour venir en aide aux migrants, comme la création de points d'eau et de sanitaires. 

Le préfet n'a pas fourni plus de détails sur le dispositif, mais il a indiqué que ces accès "ne ser(aie)nt pas dans le centre de Calais".

"Nous sommes en train de caler le dispositif, de choisir les implantations les plus appropriées, avec une considération importante pour nous, celle d'éviter la reconstitution de campements à travers ces installations", a-t-il précisé, en référence à la "Jungle" de Calais démantelée à l'automne qui avait compté jusqu'à 7.000 personnes selon les chiffres officiels.

Alors que la maire de Calais, Natacha Bouchart (LR), a annoncé qu'elle ne répondrait pas aux "injonctions" du Conseil d'Etat, M. Sudry a affirmé que ce dispositif serait "sous la responsabilité publique".

C.Br. avec AFP