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"C'est tout à fait inédit": 1.000 gendarmes ont été "ciblés et agressés par des armes" en 2024

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Sur BFMTV/RMC, le directeur général de la Gendarmerie nationale a annoncé ce jeudi que "1.000 gendarmes ont été ciblés ou agressés par arme" en 2024, un fait "inédit".

En 2024, 1.000 gendarmes ont été "ciblés et agressés par des armes" de tout type (armes par destination notamment) a annoncé ce jeudi 30 janvier le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau. "C'est tout à fait inédit", a insisté le numéro un de la gendarmerie nationale sur BFMTV/RMC. Il a ajouté que "63 gendarmes ont fait l'objet de tirs d'armes à feu.

10.000 gendarmes ont été blessés dans "le cadre de leur service" en 2024, a précisé le général Bonneau, un chiffre en hausse de 4% par rapport à 2023. "5.300 gendarmes avaient été blessés en mission" (le restant étant blessé lors de déplacements, d'entraînement, etc.).

Entre "35 et 50%" blessés en Outre-mer

Le général Bonneau a fait valoir que les gendarmes blessés l'avaient été "sur tous les territoires".

"Il n'y a pas de patrouille anodine. On ne sait jamais sur qui on va tomber" lors d'une intervention, a-t-il dit.

Les blessés en Outre-mer représentent entre "35 et 50%" du total chaque année, selon des données communiquées par la gendarmerie.

"La société est de plus en plus violente. Je suis frappé par la montée des radicalités, des violences entre les personnes", a relevé le général pour qui "il y a une espèce de libération de la violence à laquelle nous sommes confrontés". La France compte 130.000 gendarmes, dont 30.000 réservistes.

Hubert Bonneau est revenu sur le risque de "conflit armé" en France qu'il a évoqué dans une lettre adressée "aux grands commandeurs de la gendarmerie", révélée par Le Monde et Intelligence Online.

"Je suis militaire et il me paraît important de pouvoir donner des lignes d’opérations à mes grands subordonnés pour être prêt face aux diverses éventualités", a souligné le patron de la gendarmerie nationale.

Matthieu Heyman avec AFP