Brive: quatre militaires présentés à un juge après une rixe

Brive-la-Gaillarde - -
Quatre militaires du 126e régiment d'infanterie de Brive-la-Gaillarde et trois jeunes majeurs devaient être présentés mercredi à un juge en vue de leur mise en examen dans l'enquête sur des échauffourées dans la ville le 17 juillet, a annoncé le parquet.
Le parquet a ouvert une information judiciaire notamment pour des "violences en réunion" et des "dégradations volontaires en réunion", a précisé le procureur Jean-Pierre Laffite. Une autre enquête est en cours afin de déterminer si la compagne d'un militaire impliqué a perdu son enfant pour avoir assisté à une des scènes de violences liée aux faits, bien qu'elle n'ait pas essuyé de coups, a-t-il précisé.
Des violences réciproques
Selon des témoignages, l'affaire aurait commencé le lundi 15 juillet quand trois jeunes du quartier de la Chapelies se sont baignés dans la piscine d'une résidence de Brive. Ils sont priés de partir par un habitant de la résidence, également militaire du 126ème. Devant leur refus, la situation se serait envenimée, indique France 3 Limousin. Le militaire aurait été passé à tabac. Le lendemain, une cinquantaine de militaires seraient venus dans le quartier des Chapelies où une grande bagarre aurait éclaté.
"Des groupes se sont affrontés et il y a eu des violences réciproques", a dit le procureur. "Chacun voulait régler ses comptes à l'autre".
Les sept suspects sans antécédents judiciaires
L'enquête menée depuis a conduit au placement en garde à vue de sept personnes impliquées, quatre militaires et trois jeunes, âgés de 18 à 23 ans, qui doivent être mis en examen pour leur participation à des degrés divers: les uns pour "violation de domicile", les autres pour des "violences en réunion" et des "dégradations volontaires en réunion", alors que cinq véhicules ont été dégradés et un engin de chantier détruit pendant les affrontements.
Le parquet a par ailleurs décidé d'ouvrir une enquête sur les circonstances entourant la fausse couche dont a été victime vendredi la compagne de l'un des militaires, qui était enceinte de trois mois, afin de déterminer s'il existe un lien entre la perte de l'enfant et la "violence psychologique" qu'elle a pu subir.
Les sept suspects n'avaient pas d'antécédents judiciaires pour des comportements de cette nature.