Brétigny-sur-Orge: "aucune hypothèse privilégiée"

Après l'accident de Brétigny, 100.000 éclisses ont été inspectées, selon la SNCF. - -
Alors qu'une information judiciaire doit être ouverte mercredi, plus de dix jours après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, la SNCF a tenu mercredi matin une conférence de presse pour communiqué les dernières informations sur les enquêtes qu'elle mène.
Guillaume Pépy, le président de la SNCF ainsi dévoilé les conclusions de la campagne nationale de vérification, débutée le 14 juillet. Depuis le déraillement du train, qui a causé la mort de six personnes, 2.000 agents passent au peigne fin les 5.000 aiguillages du réseau national. 100.000 éclisses- la pièce défaillante mise en cause dans l'accident- et 250.000 boulons ont ainsi été examinés.
Pas de problème de sécurité
"Il n'y a pas de situation aujourd'hui sur le réseau, de nature à engager la sécurité", assure Guillaume Pépy. Il a certes fallu resserrer quelques boulons "qui l'auraient été dans quelques jours ou dans quelques semaines, puisqu'ils le sont périodiquement", précise le président de la SNCF.
On ignore toujours les causes exactes de la catastrophe. Une chose est sûre, cependant, l'accident est d'origine technique, selon un audit mené par la SNCF. Secret de l'instruction oblige, la SNCF n'en dévoile pas plus sur ce rapport.
La compagnie a également terminé son enquête interne, conduite conjointement avec le gestionnaire des rails Réseau Ferré de France (RFF).
Selon les premières conclusions dévoilées par Guillaume Pepy, le rapport confirme la thèse d'une éclisse détachée. Les causes du détachement de l'éclisse restent inconnues. "Toutes les hypothèses sont considérées mais aucune n'est priviliégiée", a déclaré Guillaume Pepy.
Vitesse réelle du train
La SNCF a reconnu jeudi s'être trompée de trois minutes sur l'heure exacte de l'accident de Brétigny-sur-Orge, qui a fait six morts le 12 juillet, une "imprécision" qui ne remet pas en cause la vitesse du train en gare lors de la catastrophe, qui était bien sous la limite autorisée.
"L'heure de l'accident est bien 17h11 et non pas 17h14, comme nous l'avions d'abord dit. Le 17h14 est une information qui est sortie du poste d'aiguillage quelques heures après l'accident et c'était une inexactitude", a déclaré le président de la SNCF Guillaume Pepy lors d'une conférence de presse.
Ce décalage avait suscité des interrogations dans la presse la semaine dernière sur la vitesse réelle du train lors du déraillement. La SNCF avait annoncé que le train Paris-Limoges roulait à une vitesse "de l'ordre de 136 ou 137 km/h", en-dessous de la limite de 150km/h, lors de son passage en gare de Brétigny-sur-Orge.
"Le train n'était pas en avance sur son horaire, le train n'allait pas trop vite. La vitesse de la bande graphique (NDLR système d'enregistrement de la vitesse d'un train) en témoigne", a insisté le dirigeant.