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Police-Justice

Brétigny: information judiciaire pour homicides et blessures involontaires

Le procureur de la République d'Evry, Eric Lallement annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires.

Le procureur de la République d'Evry, Eric Lallement annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires. - -

Un collège de trois magistrats instructeurs a été nommé pour enquêter sur les circonstances du déraillement du train Paris-Limoge le 12 juillet dernier.

Le procureur de la République d'Evry, Eric Lallement annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires, à la suite de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet. Un collège de trois juges d’instruction sera chargé de l’enquête.

Deux priorités selon le procureur, "identifier les victimes corporelles" et leur permettre "d’obtenir réparation". La seconde, découvrir ce qui a causé le déraillement du train Paris-Limoges et provoqué la mort de six personne et déterminer les éventuelles responsabilités dans cette catastrophe.

Sur ce point, le procureur a confirmé la thèse de la défaillance matérielle d’une éclisse. "Les recherches vont se concentrer sur les causes de l'absence, de la rupture et/ou du desserrage des écrous de cette éclisse" a-t-il assuré. "A priori aujourd'hui, l'acte de malveillance est écarté", tout comme la responsabilité du conducteur.

Contexte houleux

Trois enquêtes ont été lancées pour déterminer l'origine de l'accident de Brétigny-sur-Orge: l'une judiciaire sous l'autorité du parquet d'Évry et deux autres, techniques, menées par la SNCF et le Bureau enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT).

Une enquête en flagrance des chefs d'homicide et blessures involontaires a été ouverte immédiatement après le drame par le parquet d'Évry. Elle a été confiée à la direction centrale de la police judiciaire (PJ) et la direction régionale de la PJ de Versailles.

Mais des voix se sont élevées pour critiquer les expertises, et dénoncer la partialité des enquêtes de la SNCF et du ministère des transports. "Il le fallait afin que la SNCF puisse mettre en place au plus vite un plan de prévention", a plaidé le procureur pendant sa conférence de presse.

L'ouverture de cette information judiciaire va permettre de repartir sur de nouvelles bases. Cela donnera aussi la possibilité aux victimes d'accéder au dossier.

Pas d'erreur humaine selon Pepy

En parallèle, la SNCF a livré mercredi des éléments issus des enquêtes qu'elle mène en interne. Selon cet audit, l'accident est d'origine technique. Secret de l'instruction oblige, la SNCF n'en a pas dévoilé plus sur ce rapport. La compagnie a également terminé son enquête interne, conduite conjointement avec le gestionnaire des rails Réseau Ferré de France (RFF).

Selon les premières conclusions dévoilées par Guillaume Pepy, le président de la SNCF, le rapport confirme la thèse d'une éclisse détachée. Mais les causes du détachement de l'éclisse restent inconnues. "Toutes les hypothèses sont considérées mais aucune n'est priviliégiée" a-t-il précisé.

Six personnes sont mortes dans le déraillement du train Intercités 3657, le 12 juillet en gare de Brétigny-sur-Orge. Parmi elles, deux passagers originaires du Limousin et quatre habitants de l'Essonne, qui se trouvaient sur le quai au moment du drame.

C.P. avec AFP