Braquage d'un musée en Saône-et-Loire: sept suspects interpellés et mis en examen

Le 21 novembre dernier, quatre braqueurs avaient pénétré dans le musée du Hiéron à Paray-le-Monial. Des figurines en ivoire et en or massif de l'oeuvre maîtresse de l'établissement, "Via Vitae", avaient notamment été dérobées.

Trois mois après le braquage du musée du Hiéron à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), sept hommes âgés de 19 à 42 ans ont été interpellés et mis en examen, a annoncé dans un communiqué la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Nancy ce samedi 22 février.

"Les sept individus sont suspectés d’avoir pris part directement à l’attaque du musée du Hiéron ou d’avoir apporté leur aide à cette entreprise criminelle", précise la JIRS de Nancy, en charge de cette affaire. Cinq d'entre eux ont été placés en détention provisoire et deux autres sont placés sous contrôle judiciaire.

Les sept suspects ont été interpellés mardi au cours d'une "vaste opération de police judiciaire coordonnée par la section de recherches de Dijon" et menée dans le Rhône et l'Hérault.

Une oeuvre estimée entre 5 et 6 millions d'euros

Le braquage remonte au 21 novembre dernier. Quatre personnes casquées et gantées s'étaient présentées devant le musée de Paray-le-Monial et trois d'entre elles s'étaient introduites dans l'établissement. L'un des braqueurs avait tiré un coup de feu sans faire de blessé parmi les personnes présentes dans le musée.

Deux autres malfaiteurs s'étaient dirigés vers la pièce maîtresse du musée, Via Vitae, une oeuvre monumentale du XXe siècle signée Joseph Chaumey retraçant la vie de Jésus et classée Trésor national par le ministère de la Culture en 2000. Ils avaient brisé la vitre protégeant l'oeuvre estimée entre 5 et 6 millions d'euros et s'étaient emparés de "plusieurs figurines en ivoire et en or massif ainsi que de plusieurs éléments ornés de pierres précieuses ou semi-précieuses", rappelle la JIRS de Nancy.

Les auteurs du vol étaient ensuite parvenus à s'enfuir en moto. Dans leur fuite, ils avaient semé des clous sur la chaussée et provoqué la crevaison de véhicules de gendarmerie arrivés sur place pour tenter de les interpeller. 

Vincent Vantighem, avec Vincent Gautier