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Police-Justice

Braquage à Cannes: la sécurité mise en cause par le gérant

Le premier malfaiteur a pénétré, tel un simple client, dans le magasin Kronometry, situé en face du Palais des festivals, muni d'une grenade.

Le premier malfaiteur a pénétré, tel un simple client, dans le magasin Kronometry, situé en face du Palais des festivals, muni d'une grenade. - -

Trois jours après le hold-up au Carlton au butin de plus de 100 millions d'euros, deux hommes ont braqué un horloger de luxe sur la Croisette. Le gérant souligne le manque de sécurité.

Deux hommes cagoulés et armés ont braqué mercredi matin un horloger de luxe sur la Croisette à Cannes, trois jours après un hold-up au Carlton au butin record de plus de 100 millions d'euros. Walter Rochetti, le gérant de la bijouterie, réagit sur BFMTV. Il met en cause le peu de sécurité sur l’une des principales artères du luxe en France.

"On n’a pas de patrouille de police. On n’a pas de plan été où ou une voiture vient aux heures de fermeture", pointe le gérant. "C’est-à-dire qu’aujourd’hui, vous venez un dimanche, on était ouvert dimanche matin, il n’y avait aucune voiture de police, aucune patrouille", poursuit-il.

"On sait que c’est l’été, on sait que tout le monde cherche sa vitrine, que la Croisette c’est un trottoir d’un kilomètre où il y a les plus grands joailliers et les plus grands horlogers, les plus gros stocks... Qu’on ne réagisse pas et qu’on ne mette pas de moyens, je ne comprends pas", se lamente Walter Rochetti.

Préjudice encore inconnu

C’est le deuxième braquage en trois jours sur la Croisette à Cannes. Selon une source proche de l'enquête, le premier malfaiteur a pénétré, tel un simple client, dans le magasin Kronometry, situé en face du Palais des festivals, muni d'une grenade, avant de faire entrer son complice équipé, lui, d'une arme de poing.

Les deux voleurs ont ensuite menacé le responsable et les trois vendeurs, leur demandant d'ouvrir les vitrines, sans faire usage de leurs armes. Ils se sont emparés d'une quarantaine de montres pour un préjudice inconnu à ce stade, avant de prendre la fuite.

Les présentoirs vides

Sur place, les techniciens de la police scientifique et technique ont procédé aux premières constatations dans la petite boutique à la façade discrète et aux vitres fumées. Dans les vitrines latérales, les présentoirs étaient vides.

Peu avant 14 heures, le cordon de police a été retiré. Seule trace de ce braquage express, le magasin gardait ses portes closes, tandis qu'un vigile tenait la garde, sous le regard de nombreux badauds.

La police judiciaire de Nice est saisie de l'enquête sur ce vol qui survient après un précédent en février chez ce même horloger, où avaient alors été dérobées quelque 150 montres, d'une valeur estimée à 1 million d'euros.