Blagnac: le récit de la prise d'otage

Un jeune homme de 17 ans s'est retranché ce mardi après-midi dans un bar-tabac de Blagnac, à l'ouest de Toulouse (Haute-Garonne), avec 4 femmes retenues en otage. Elles ont été libérées saines et sauves en début de soirée et le forcené arrêté peu avant minuit.
Intervention du Raid de Toulouse et de la BRI
Les faits se sont déroulé mardi après-midi vers 16h20. L'individu est entré à l'intérieur du bar-tabac et a appelé la police en leur demandant de ne pas intervenir, menaçant de s'attaquer à cinq personnes qu'il prétendait retenir en otage.
À leur arrivée sur place, le Raid de Toulouse et la BRI ont constaté que l'homme retenait au moins quatre personnes. Le jeune homme, mineur, a tiré une première fois à l'extérieur du bureau de tabac pour demander aux forces de l'ordre de s'écarter, mais personne n'a été blessé. Il a ensuite tiré sur le rideau de fer du bar-tabac.
L'homme retranché plusieurs heures
Une première femme a été libérée vers 20 heures. Puis une heure plus tard, les quatre femmes ont été libérées. Le preneur d'otage, lui, s'est retranché plusieurs heures dans "la partie commerciale" du bureau de tabac, "armé", selon le procureur de la République.
"Nous nous réjouissons que les quatre femmes otages aient été libérées, et qu'elles soient saines et sauves après de longues heures de négociations", a indiqué Étienne Guyot, préfet de Haute-Garonne mardi soir face à la presse.
"Des négociations se poursuivent pour obtenir si possible sa reddition, et à défaut les meilleures conditions d'interpellation possibles", a fait savoir Dominique Alzeari, procureur de la République de Toulouse.
La gérante a su le "rassurer"
Le suspect est ensuite resté positionner de longues minutes devant le bureau de tabac pour poursuivre les négociations avec le Raid et la BRI. Il a finalement été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi, d'après une source proche de l'enquête.
Interrogée par nos journalistes sur place, la fille de la gérante du Bureau Tabac raconte que face au preneur d'otage, sa mère est restée "fidèle à elle-même":
"C'est quelqu'un de calme et de costaud. Elle a très bien réagi par rapport à lui, elle a su discuter avec lui et le rassurer", indique Virginie.

Un courrier retrouvé à son domicile
Le procureur de la République de Toulouse a fait savoir mardi dans la soirée que l'individu était connu "défavorablement des services de police pour des affaires de violence sur les forces de l'ordre notamment, de vols et pour participation en décembre à une manifestation de gilets jaunes où il avait été interpellé pour 'participation à un groupement en vue de commettre des violences et des destructions'".
Si l'individu s'est présenté comme "le bras armé" des gilets jaunes de Toulouse, Dominique Alzeari assure que le jeune homme n'avait pas un profil "classé comme particulièrement dangereux".
Mercredi, aucune revendication n'était toujours clairement identifiable. Le caractère terroriste des faits est lui écarté, selon des sources concordantes.