Béthune: le corps d'un adolescent retrouvé un an après sa disparition

Un an d'angoisse pour la famille d'Antoine Dupont qui a pris fin tragiquement ce mercredi. Le corps de l'adolescent, disparu le 28 janvier 2015, a été retrouvé dans le canal de Beuvry, à Gonneham près de Béthune, dans le Pas-de-Calais, sur les indications du principal suspect de ce meurtre, son beau-père. Une autopsie doit être réalisée jeudi pour déterminer les causes de la mort.
Placé en garde à vue mardi matin, le beau-père d'Antoine Dupont a fini dans la soirée par avouer aux gendarmes son crime et l'emplacement du corps du garçon de 15 ans. Il aurait expliqué avoir préparé ce meurtre de longue date. Selon ses déclarations, l'homme, âgé d'une quarantaine d'années, a étranglé le fils de sa compagne avec un fil de fer pendant son sommeil. Il avait ensuite déplacé le corps pour le jeter dans le canal.
Le dernier à avoir vu l'enfant
Le suspect aurait imaginé un système morbide pour masquer son crime aux enquêteurs: après avoir tué l'adolescent, il aurait lesté son corps de poids, aurait mis un filet par-dessus puis des parpaings, afin que la dépouille d'Antoine ne remonte pas à la surface. Et régulièrement, il serait venu surveiller son "installation".
Le 28 janvier 2015, Antoine Dupont a disparu. Son beau-père est la dernière personne à l'avoir vu. A l'époque, il explique avoir pensé que le garçon était sorti. La mère de l'enfant, rentrée vers 19 heures, avait commencé à s'inquiéter avant de signaler la disparition d'Antoine le lendemain. Immédiatement, la famille avait débuté les recherches. Une page Facebook avait été créée.
Le suspect participait aux recherches
Les recherches dans la région se sont poursuivies pendant plusieurs mois. En avril, comme le raconte La Voix du Nord, 250 personnes avaient participé à une grande battue, en vain. Parmi elles, le beau-père de l'adolescent.
"Pendant qu'il participait aux recherches, en présence de la presse de la gendarmerie et de la population, il trouvait quelques instants pour remettre du grillage et des parpaings pour éviter que le corps remonte", a détaillé Philippe Peyroux, le procureur de Béthune.