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Police-Justice

Barrages et violences entre manifestants et forces de l'ordre en Nouvelle-Calédonie

Un gendarme en Nouvelle-Calédonie (Photo d'illustration)

Un gendarme en Nouvelle-Calédonie (Photo d'illustration) - FRED PAYET

La reprise d'une usine de traitement de nickel du Brésilien Vale par un consortium calédonien et international a provoqué des violences ce lundi en Nouvelle-Calédonie entre les forces de l'ordre et des manifestants.

Des violences ont opposé ce lundi en Nouvelle-Calédonie forces de l'ordre et manifestants, qui protestent contre la reprise d'une usine de traitement de nickel du Brésilien Vale par un consortium calédonien et international.

Les heurts ont démarré très tôt lundi matin à Nouméa aux abords du bateau qui transporte les salariés de Vale, vers le site de l'usine dans le sud de l'archipel. Les amarres ont été rompues par les manifestants, environ une centaine selon les médias locaux, et le bateau a par la suite été récupéré par les secours en mer alors qu'il menaçait de s'échouer sur des rochers.

Des affrontements ont ensuite opposé forces de l'ordre et manifestants, les grenades lacrymogènes répondant aux jets de pierre, aux entraves à la circulation et aux pneus enflammés. Des voitures et des palettes de bois ont aussi été incendiées.

Des heurts se sont produits en plusieurs points de Nouméa, dont des nombreux axes ont été barrés à la circulation entrainant d'importants embouteillages. Un gendarme a été blessé, selon le haut-commissariat de la République.

La reprise soutenue par le partie non indépendantiste majoritaire

Membres du collectif "usine du sud: usine pays", de l'Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN) et de la coalition indépendantiste FLNKS, les protestataires s'opposent à la possible vente dans les tous prochains jours de l'usine de nickel de Vale, adossée au riche gisement de Goro, à un consortium calédonien et international mené par Trafigura, négociant en matières premières basé à Génève. Cette reprise est soutenue par le parti non indépendantiste majoritaire.

Sur le site de l'usine, dont les routes d'accès sont bloquées, la tension est aussi très vive. Six gendarmes, dont deux ont été soignés à l'hôpital, avaient été blessés dimanche lors de précédentes échauffourées.

"Un de nos agents de surveillance a été blessé tandis que les bureaux administratifs et l'usine ont été la cible d'intrusion", a indiqué lundi la responsable de la communication de Vale-NC.

Des barrages ont aussi été dressés sur la commune du Mont-Dore, à hauteur de la tribu de Saint Louis ainsi qu'à Bourail. Dans ce village au nord de la capitale, des loyalistes auraient installés un barrage filtrant au sud avec des drapeaux bleu, blanc, rouge pour exprimer leur "ras le bol" tandis qu'au nord un blocage était tenu par les manifestants du collectif "usine du sud: usine pays", de l'ICAN et du FLNKS.

C.Bo. avec AFP