Aude: un logement squatté par une mère isolée qui se dit victime de violences conjugales

Une situation qui se tend au fil des jours. L'histoire commence début novembre, lorsqu'une femme loue, pour quelques jours seulement, un logement de vacances situé sur la commune de Port-la-Nouvelle, dans le département de l'Aude. Trois jours plus tard, alors que la location doit logiquement prendre fin, la locataire refuse de quitter les lieux.
"Nous essayons de contacter cette dame pour savoir son heure de sortie le samedi. À 12h18, elle nous dit 'désolé que ça tombe sur vous, je vais rester dans ce logement tant que je n’ai pas trouvé de logement social'", raconte Estelle Mortet, propriétaire du logement maintenant squatté, à BFMTV.
Lors d'échanges de SMS, la femme, mère de quatre enfants dont un nourrisson, leur explique sa situation. Selon ses dires, elle serait victime de violences conjugales et n'aurait trouvé que cette solution temporaire, dans l'attente d'un logement.
"Je voudrais faire un bail de location de quelques mois avec vous et trouver un abri pour mes enfants", a écrit cette mère de famille, qui a changé les serrures du logement. "Devant les gendarmes, l’occupante des lieux nous dit ne plus avoir d’argent et ne plus pouvoir payer", précise Estelle Mortet.
Depuis, les propriétaires des lieux doutent de la sincérité de cette femme. "Certainement qu’elle a été au premier endroit qu’elle a trouvé, mais ce qui est sûr, c’est que c’était prémédité. Elle fait ça le 11 novembre, la trêve hivernale étant du 1er novembre au 31 mars…", déplore encore la propriétaire.
"Ce n'est pas chez moi"
Pour sa part, l'occupante du logement squatté a accepté de parler à BFMTV, sous couvert d'anonymat. Elle l'assure, son objectif n'est pas de rester trop longtemps à Port-la-Nouvelle.
"Déjà c’est trop petit, et ce n’est pas chez moi. Ce n’est pas ça mon but, c’est juste pour qu’ils m’aident. Je me suis retrouvée coincée, je me suis retrouvée piégée moi aussi. Comme eux au final", assure-t-elle.
Dans cette commune de l'Aude, la tension monte peu à peu, comme l'indique L'Indépendant. Le 17 novembre dernier, une manifestation a été organisée, à l'appel des propriétaires, à quelques dizaines de mètres du logement.